Péra est l'extension de la ville génoise
de
Galata
et signifie, en grec
"au-delà". La colline où se situe le
quartier, est urbanisée depuis le XVIe
siècle, ce qui en fait le plus "jeune"
des anciens quartiers centraux.
Bien que le nom soit un peu désuet, on
l'utilise encore pour désigner toute la
partie comprise entre les places du
Tünel
et du
Taksim.
La
mairie,
s'appelle officiellement
Beyoğlu
et comprend également l'ensemble de
Galata et toute la partie comprise entre
Kabataş
(palais
de Dolmabahçe),
Kasımpaşa
et
Hasköy,
sur la rive nord de la
Corne
d'Or.
Péra est l'une des parties les plus
importantes du
centre
historique d'Istanbul et
certainement la plus vivante, tandis que
les quartiers modernes de la métropole
la cernent sur trois cotés, elle est
reliée au reste de la vieille ville par
le pont de Galata.
Odakule vers 1900
Devant St Antoine (droite), vers 1920
Funérailles du patriarche arménien catholique Bedros
Azaryan,
le 20 mai 1899,
Grand'Rue de Péra (İstiklal
Caddesi)
Le quartier de Péra était au début du
XXe la fierté de la ville. Ambassades,
prestigieuses écoles, immeubles
bourgeois, théâtres, cinémas,
restaurants et tavernes, c’est ici que
la bonne société stambouliote vivait et
sortait, dans se qu'on voulait voir
comme le “Paris oriental”.
Péra devint le fief de puissantes
familles latines, mais la Révolution
turque mit fin non seulement aux
privilèges des étrangers et des
minoritaires, mais aussi au rôle de
capitale qu’exerçait Istanbul jusqu’en
1923.
Chiens de rue. L'église
St Antoine sera construite
derrière la
palissade
1905-1906 |
Réclame des années 1950 |
Tramway devant la poste
de
Galatasaray, vers 1940 |
Dames levantines de Péra |
Appartements Helbig (Doğan Apartmanı)
Galatasaray vers 1930
Appartements Helblig sur la gauche, puis
temple de Crimée
et en haut a droite, l'hôpital
italien
Les Petits-Champs, vers 1920
Devant le
palais d'Angleterre,
Galatasaray, vers 1900
Dans les années 30 une première vague
d’habitants quitta ce quartier pour
s’établir dans de nouvelles surfaces
urbanisées au nord, (Pancaldi,
Bomonti,
Şişli,
etc.). Puis les évènements de septembre
1955, précipiteront le départ (forcé) en
masse des
Grecs
de toute la ville et naturellement de Péra, où ils étaient nombreux, surtout à
Cihangir,
Taksim,
Fındıklı, Sormagir (orthodoxes) et
Çukurcuma
(gréco-catholiques). Les Latins
quittèrent aussi Péra en masse, entre
1964 et 1974. Certains, pour de nouveaux
quartiers au Nord, à l'Est et à l'Ouest
de l'agglomération stambouliote, mais la
plupart, pour l'étranger.
Entre 1980 et 1990, Péra présentait un
triste état de délabrement, où il était
difficile d'imaginer la splendeur passée
au travers des immeubles dégradés,
ceux-là mêmes qui avaient fait la fierté
d’Istanbul...
Devant la poste de Galatasaray, années
1940
Mısır Apartmanı (gauche) vers 1940
Défilé de la fête Nationale, Place du
Taksim, vers 1948
Place de Galatasaray en 1952
Aprés les émeutes contre les Grecs,
septembre 1955
Grand'Rue
de Péra / İstiklal Caddesi vers le
passage d'Anatolie
dans les années 1960
|
|
Aujourd’hui Péra a refait peau neuve
grâce, en partie, à l’association du
quartier
fondée par Monsieur Vitali
Hakko, et qui milite pour le classement
des façades et des immeubles comme
patrimoine national.
L’ancienne Grand’Rue de Péra –
İstiklal
Caddesi -, qui relie la place du
Tünel
à celle du
Taksim
en passant par celle de
Galatasaray, est une voie
piétonne où seul le
vieux
tramway circule.
C’est ici que toute la jeunesse de la
ville se montre. C’est ici que survivent
aussi les vieilles traditions de notre
ville. Il faut se rendre dans
le marché
au Poissons de Galatasaray en
soirée pour se rendre compte de la joie
de vivre des Stambouliotes ou du coté de
la rue
Abdullah, près de l'église
Aya Triada.
De la petite place de
Galatasaray à celle du
Tünel
en passant par les
Petits-Champs (Tepebaşı),
c'est une population un peu mondaine qui
s'y donne rendez-vous, tandis qu'entre
le
lycée
francophone de Galatasaray et
la place du Taksim, la population est
plus mélangée et les bars et tavernes,
plus populaires.
Bien que Péra fasse partie du
centre
historique d’Istanbul, son
nouveau cap est la modernité en gardant
un cachet des “Années Folles”. Les
nouveaux quartiers ne présentent jamais
cette dualité; ils ressemblent à
n’importe quelle ville moderne du reste
de l’Europe avec leurs avenues, leurs
supermarchés et leurs tours de verre.
Quant au vieux “Stamboul”, désigné
souvent par erreur sous le nom de
“Sultanahmet”,
bien qu’ayant un cachet ancien et
oriental, il n’offre pas d’endroits
attractifs pour les Stambouliotes et
reste désert le soir venu.
Rue Faikpaşa avec les maisons
sociales italiennes (droite)
Çukurcuma |
Péra Palace,
Les Petits-Champs
(Tepebaşı) |
Maison Botter,
Tünel |
Maison Freige (Frej),
Şişhane |
Magasin de corsets, Grand'Rue de
Péra |
Fameuse confiserie, marché aux
Poissons,
Galatasaray |
Marchand de Ppckels, Cihangir |
Marchands de pickels, Balık
Pazarı,
Galatasaray |
Chocolatier, İstiklal Caddesi |
Marché aux Poissons de
Galatasaray |
Madam İfijenya, modiste, passage
Hazzopoulos |
Çukurcuma |
Rue Faikpaşa |
Rue Faikpaşa |
Appartements Cordova,
Les Petits-Champs |
Rue Faikpaşa |
Les palais
Au début du XVIe siècle, le site était
recouvert de vignobles, de vergers et de
potagers, quelques rares constructions
s’y élevaient. Ce n’est que depuis 1534,
année où l’Empire ottoman commença à
entretenir des relations avec la France,
que l’ambassade de cette dernière fut
entreprise et donna le coup d’envoi à
l’urbanisation de Beyoğlu. L’ambassade
de France se trouve aujourd’hui, comme
toutes les autres, à Ankara, mais le
bâtiment, (le
palais de
France) sert de résidence
stambouliote à l’ambassadeur. Il est
situé sur son site d’origine, rue
Nuriziya, anciennement rue de Pologne.
Plusieurs bâtiments français
l'entourent, dont l’ancienne
“capitulation” ou
tribunal
français.
Faisant suite aux Français, les
ambassadeurs
de Venise
commencèrent à résider à Beyoğlu. La
résidence de ville de l’ambassadeur
d’Italie, à laquelle on peut aussi
accéder en traversant l’église
Sainte
Marie Draperis, fut
construite en 1695. Le fait que
l’édifice est entouré d’un
lycée italien et d’autres
bâtiments transalpins, donne une
atmosphère typiquement italienne à
l’endroit.
Le
palais
d’Angleterre est de style
Renaissance italienne. Il fut construit
en 1845 par Sir Charles Barry. Il se
trouve près du
marché
aux Poissons à
Galatasaray entouré d’un
grand parc. Depuis l'attentat de 2003,
les annexes ont faits place à un
horrible mur en béton et les travaux de
restauration commencés avant l'attentat
devaient se terminer en 2005.
Vue des palais
de France,
de Venise
et
de Russie
à Péra
avec la
tour de Galata.
En bas,
mosquée de Kiliç
Ali Pacha et au loin la
colline palatine
Palais de France, de Russie et de
Hollande
Les ambassades de
Hollande,
de Pologne et du Danemark n’ont pas
tardé à s’installer à leur tour à Péra.
Le
palais de
Hollande est situé près de
l’église
Sainte Marie Draperis, devant
la chapelle
St-Louis-des-Français et le
temple calviniste. Entré en
fonction au début du XVIIe siècle, il
fut complètement reconstruit par les
architectes suisses Fossati
en 1855.
Le
palais de Suède est lui, près
de la place du
Tünel.
Il a été construit au XIXe siècle et a
remplacé l’ancien bâtiment en bois,
dévasté comme tous les autres par le
grand incendie de 1831.
Le
palais de
Russie, consulat qui tenait
auparavant ses quartiers au
Narmanli
Han ou passage des Chats,
prend place sur la même rangée que le
palais de Suède. Il a été construit par
les
frères Fossati dans un style
italien. Il fut restauré en 2001.
L’ambassade de Prusse a acquis en 1865
un hôtel particulier à
Galata.
L’actuel palais d’Allemagne (ou
palais
des Oiseaux - Kuş Sarayı)
à Ayazpaşsa /
Gümüşsuyu
a été édifié en 1872.
Le palais
Corpi, que l'on trouve aux
Petits-Champs, fut autrefois
l’ambassade des Etats-Unis. Il faisait
office de consulat général jusqu'en
2003. C’est l’architecte Leoni,
originaire de l’île de Sakız (Kastron)
qui est le maître d’oeuvre de ce qui fut
l’hôtel particulier de la famille
levantine Corpi.
Les banques
A la suite de l’installation des
ambassades, Péra devint un site
important ou résidait une population
cosmopolite et très
majoritairement chrétienne latine.
Jusque dans les années 30, la langue la
plus utilisée n’était pas le turc, mais
le
français.
Les rues et les pancartes des
commerçants étaient indiquées en
français. Les
Levantins
faisaient généralement office de
traducteurs auprès de l’appareil d’Etat
ou dans les établissements privés. Les
traducteurs attitrés d’origines
gréco-ottomane, vénitienne ou génoise,
en fonction dans les ambassades
jouissaient d’une grande considération
dans la société. Certains d’entre eux
s’enrichirent au point de faire des
prêts à l’Etat ottoman.
Les célèbres banquiers
résidaient à Péra, comme
la
famille Camondo. Agents de
change et usuriers, les Camondo
s’élevèrent au rang de banquiers, puis
fondèrent leur
propre
banque. La famille émigra en
France avant la fondation de la
République Turque. Les derniers membres
furent déportés dans les camps en
Allemagne pendant la dernière guerre. (Voir
aussi les escaliers Camondo à Galata).
A côté du bâtiment Camondo (Kamondo Han)
à Péra, se trouve un bâtiment qui
appartenait à un autre banquier du nom
de Foscolo. Il attire l’intention par le
fait que les fenêtres de chaque étage
sont d’un style différent.
D'autres familles de banquiers
résidaient encore à Péra, comme les
Baltazzi, Agopian, Mavrocordati,
Christiaki, Zographios ou Zarifi.
Les églises
Péra, encore de nos jours est par ses
nombreux bâtiments
religieux,
est un exemple de tolérance.
Le
temple
protestant de Crimée, rue
Kumbaracı Yokuşu, fut construit pour
commémorer la guerre de Crimée où les
Anglais, les Piémontais et les Français
avaient participé en aidant les
Ottomans.
L’église
catholique Sainte-Marie-Draperis
fut pratiquement reconstruite par les
Franciscains après l’incendie de 1871(architectes
Fossati). Les plaquettes
placées à l’entrée expriment la
gratitude due au calife Abdülhamit pour
les facilités qui leur avaient été
accordées. L’église abrite aussi une
très ancienne icône considérée comme
miraculeuse, représentant la Vierge.
Le
temple
calviniste situé derrière le
palais de
Hollande est le plus ancien
bâtiment protestant d’Istanbul et a été
un centre important pour les
missionnaires protestants. C’est là que
le patriarche orthodoxe grec Cyril
Lukaris adopta le calvinisme. Accusé
plus tard d’espionnage en faveur de la
Russie, Lukaris fut assassiné en 1638 au
su de l’Etat ottoman.
L’église voisine,
Saint-Louis des Français,
est l’une des plus anciennes églises
catholiques de la ville. Elle fut fondée
par les
Capucins et fait partie du
patrimoine du
palais de
France, tandis que
St
Antoine de Padoue fut fondée
par les Franciscains. Cette basilique de
style italien a remplacé un bâtiment
plus ancien. C’est l’une des plus
grandes églises latines d’Istanbul aux
côtés de la
cathédrale St Esprit à
Pancaldi, édifiée en 1907 par
l’architecte levantin Mongeri. C'est
aussi à St Antoine que pour la première
fois de l'histoire, un pape (Jean
XXII) prêcha la messe en
langue turque.
Près du
palais de
Suède, on trouve encore un
temple protestant. Il est fréquenté par
la communauté grecque luthérienne. Les
Arméniens
catholiques ont aussi leurs lieux de
culte à Péra. La
cathédrale Ste Marie est
entre
Galatasaray et la place du
Taksim,
dans une rue latérale.
Une
chapelle se trouve à
Odakule
et gardait autrefois l’entrée du passage
Karlmann. Une autre église catholique
arménienne importante est celle que l’on
voit de la place du Taksim, derrière le
consulat de France :
Vosgeparan. Les
Arméniens
sont généralement grégoriens. La
formation d’une assez grande communauté
d’Arméniens catholiques est due à
l’influence (missions) française au
milieu du XIXe siècle.
L’église grecque orthodoxe
Aya
Triada (de la Trinité) bâtie
à la fin du XIXe siècle dans un ancien
cimetière près de la place du Taksim,
est sans doute l'une des plus grande de
Péra. Elle vient d'être complètement
restaurée.
St Constantin et Ste Hélène à
Tarlabaşı
a également subi une restauration. Une
autre église grecque orthodoxe se trouve
entre
Galatasaray et les
Petits-Champs (Tepebaşı) :
Panaya
Isadorion.
Une
intéressante église
melkite
se trouve rue Sakız Ağa, au delà du
boulevard
Tarlabaşı.
Cette communauté
arabe
est rattachée à Rome, mais pratique un
rite oriental. L'église est cependant difficile à
visiter. Les
melkites sont encore présents, en
Turquie, surtout dans la région
arabophone
d'Antioche.
A Tarlabaşı toujours, rue Karakurum, se
trouve la
seule
église assyrienne édifiée par
la
communauté-même, et bâtie
avec des pierres transportées de Mardin,
centre de la culture assyrienne.
Les
Assyriens (ou Syriens)
parlent l’araméen,
la langue du Christ.
Une autre
église
assyrienne se trouve à Gümüşsuyu,
mais elle est catholique orientale.
Le
temple
pentecôtiste arménien côtoie
le temple
évangélique allemand, rue
Emin Camii.
Il existe bien d’autres
chapelles
et églises à Péra,
représentant tous les rites orientaux et
occidentaux du christianisme et
regroupant presque tous les groupes
ethniques
de Turquie.
Eglise jacobite assyrienne Sainte-Marie,
Tarlabaşı |
Eglise orthodoxe grecque de la Trinité,
Cihangir |
Patriarcat orthodoxe turc,
Galata |
Eglise catholique latine Saint-Antoine,
Odakule |
Temple protestant arménien,
Tarlabaşı |
Evêché syrien catholique, Gümüşsuyu |
Chapelle latine de Terre-Sainte,
Tünel |
Eglise arménienne grégorienne Uç Horan,
Galatasaray |
Eglise catholique latine,
Tünel |
Temple luthérien des Germanophones,
Tarlabaşı |
Chapelle latine, Çukurcuma |
Eglise grecque catholique de la
Trinité,
Galatasaray |
Eglise grecque orthodoxe Panaya İsadorion,
Galatasaray |
Eglise latine catholique St
Antoine |
Eglise latine
catholique St Antoine |
Eglise melkite catholique St
Pantaléon,
Tarlabaşı
(Aziz Panteleion - avant
restauration) |
Crypte de St Antoine, messe chaldéenne en araméen |
Crypte de St Antoine, communauté
chaldéenne |
Eglise grecque orthodoxe Evangelistria,
Dolapdere |
Eglise catholique latine St
Antoine,
Odakule |
Eglise melkite catholique St
Pantaléon,
Tarlabaşı |
Temple luthérien des Suédois,
Tünel |
Eglise catholique latine St
Antoine,
Odakule |
Eglise catholique latine Sainte-Marie
Draperis,
Tünel |
Eglise catholique latine St
Louis des Français,
Tomtom |
Eglise orthodoxe russe St André,
Galata |
Eglise grecque orthodoxe Panaya İsodorion,
Galatasaray |
Temple anglican Ste Héléne,
Les Petits-Champs |
Eglise arménienne grégorienne Surp Harutyun,
Cihangir |
Eglise assyrienne jacobite Ste
Marie,
Tarlabaşı |
Eglise arménienne catholique St
Jean le Précurseur,
Taksim |
Cathédrale arménienne catholique
Ste Marie, Ağa Camii |
Eglise grecque orthodoxe St Constantin et Ste Héléne,
Tarlabaşı |
Eglise grecque
orthodoxe St Constantin et Ste Héléne,
Tarlabaşı |
Temple protestant calviniste
(Tünel) |
Temple protestant de Crimée,
Tünel |
Eglise grecque orthodoxe de la
Trinité,
Cihangir |
Entrée de l'église grecque
catholique de la Trinité,
Galatasaray |
Temple luthérien de la Croix,
Tarlabaşı |
Eglise grecque
orthodoxe St Constantin et Ste
Héléne,
Tarlabaşı |
Temple arménien protestant St
Jean,
Tarlabaşı |
Eglise assyrienne jacobite Ste
Marie,
Tarlabaşı |
Eglise catholique latine St
Louis des Français,
Tomtom |
Entrée de l'orphelinat St Joseph
et de l'église St Eugéne,
Tomtom |
Chapelle catholique latine de
l'ancien hôpital Pasteur,
Taksim |
Cathédrale arménienne catholique
Ste Marie |
Eglise grecque orthodoxe
Evangelistria,
Dolapdere |
Eglise grecque
orthodoxe St Constantin et Ste
Héléne,
Tarlabaşı |
Eglise arménienne catholique de
la Trinité,
Odakule |
Chapelle consulaire espagnole de
Terre-Sainte (en jaune),
Tünel |
Ancien orphelinat St Joseph et
église St Eugéne,
Tomtom |
Temple luthérien de la Croix,
Tarlabaşı |
Chapelle consulaire grecque,
Çukurcuma |
Chapelle consulaire espagnole,
Tünel |
Les écoles
Les rues ayant accès à l’avenue İstiklal
sont pleines d’écoles fondées par des
étrangers ou des minorités ottomanes.
Certains de ces établissements ont
acquis une très bonne réputation.
L’enseignement se fait dans plusieurs
langues :
français,
italien, allemand,
grec,
arménien.
A noter le
lycée
italien, l’école
Pierre
Loti, le
lycée allemand, le
lycée Zographion, l’école
primaire italienne, le collège
Sainte
Pulchérie, l’Alliance
Israélite, le
lycée
autrichien, le
lycée
Zappion, le lycée
Esayan, etc.
Certaines écoles
primaires étrangères furent transformées
en écoles turques dans les années 70.
C’est le cas de l’école Jeanne d’Arc,
aujourd’hui
école du
Taksim. D'autres furent
fermées comme l'école St
Joseph à
Çukurcuma
-
Tophane
ou les écoles gréco-catholiques de toute
la ville.
Le
lycée de
Galatasaray est l’un des plus
prestigieux établissements scolaires de
Péra. Il fut fondé en 1868. Bien
qu'étant turc, une grande partie de
l’enseignement se fait en français.
Les hôpitaux
De nombreux hôpitaux étrangers figurent
dans le quartier : l’hôpital Allemand,
l’hôpital
Italien, l’hôpital
Prussien, l’hôpital Pasteur,
l'hôpital
St Louis, l'hôpital
Surp Agop, sont les
principaux exemples de ces bâtiments
construits au siècle dernier.
Les passages et les traboules
Les bazars et caravansérails étaient, au
XIXe siècle, parmi les plus importants
types d’édifices à Istanbul. Les
passages et les traboules, avec leurs
façades décorées, sont des constructions
qui confèrent encore aujourd’hui à Péra
l’une de ses principales
caractéristiques. Parmi les passages
réputés, on peut citer le passage Salvy,
le
passage
Tunnel, qui sont les plus
proches de Galata, puis les passages
Oriental,
de Syrie,
D’Andria, Karlmann, Olivio, Fresco,
Panaya,
Hazzopoulos, Aznavour, Dörob
(d’Europe),
Crespin,
Hristaki,
d’Alep,
d’Anatolie, de Roumélie,
d’Afrique
et la
cité
Alléon.
Le
passage
Hazzopoulos (Hacopulo en
turc), avait été construit par la
famille grecque du même nom, pourtant
une atmosphère italienne domine dans ce
havre de paix. A l’époque beaucoup de
magasins de marque s’y trouvaient
réunis. Encore aujourd’hui, la fameuse
modiste “Madame
Katya” y est toujours
installée.
Plusieurs passages portent le nom des
familles qui les avaient fait
construire: Olivio, Fresco, Karlmann,
Crespin,
Aznavour,
Salvy,
etc.
Les merciers étaient réunis dans le
passage d’Europe (Dörob ou
Avrupa Pasaji) qui réunis l’ancienne rue
des
Petits-Champs (Mesrutiyet) à
la rue de la Scène (Sahne Sokak). Le nom
populaire de “passage des Glaces”, lui
vient des glaces qui séparent chaque
magasin. C’est une copie du passage
Choiseul à Paris.
Les tavernes étaient groupées dans le
passage
Crespin (Krepen) situé en
parallèle. La famille
juive bien connue à Istanbul encore
de nos jours l’avait fait construire. Il
a été démoli dans les années 70 pour
être remplacé par un bâtiment
insignifiant. Aujourd’hui ce sont les
bouquinistes qui sont
installés dans ce lieu. Certaines
tavernes renommées se sont déplacées
dans
la rue
Nevizade. C’est le cas de la
fameuse taverne Imroz.
Jusque dans les années 80, le
passage
des Fleurs (Çiçek Pasaji) ou
le passage de Péra occupait une place
importante dans les soirées pérotes. De
nos jours, les tavernes les plus
célèbres d’Istanbul sont installées dans
les rues voisines de Nevizade et de
Sahne. Le passage de Péra fut construit
par un architecte français pour
le banquier grec Hristaki Efendi.
C'est une copie d'un théâtre parisien.
Les galeries supérieures s’effondrèrent
en 1970 et furent restaurés en quelques
années afin de regagner leurs fonctions.
Il a été partiellement restauré en 2004.
Après avoir dépassé
Galatasaray en direction du
Taksim,
on trouve sur la droite un grand
bâtiment qui abrite le cinéma Atlas.
L’édifice appartenait à Mösyö Köçeoglu,
banquier arménien catholique. Le
passage
d’Alep qui se trouve
vis-à-vis, fut construit par la
famille Hadjar, des Arabes chrétiens
d’Alep. Il a perdu son ancienne
atmosphère à la suite d’une restauration
intérieure complètement ratée. Le
passage
d’Anatolie qui est contigu au
passage Atlas, a été édifié par Ragip
Pacha à l’époque du sultan Abdülhamit.
Clubs et cercles
Les centres culturels et les clubs
fondés au XIXe siècle à Beyoğlu par les
ambassades, les Levantins et d’autres
chrétiens, faisaient en même temps
fonction de centres de divertissements
et d’aide sociale aux déshérités du
quartier. Les concerts, représentations
théâtrales, conférences, bals qui
étaient organisé par la Societa Operaia,
l’Union Française, le Club Suisse, la
Teutonia,
jouaient un rôle éminent dans la vie
culturelle de Péra. Le Cercle d’Orient (Serkldoryan)
était le club le plus élégant de Péra au
XIXe siècle. Les étrangers et les
chrétiens pouvaient devenir membres.
Parmi les Turcs, seuls quelques pachas y
avaient été admis.
La partie historique de Beyoğlu
Plan complet de Péra et Galata
Plan du métro et du tram à Péra et
Galata
Plan du centre historique d'Istanbul
Plan de la Grand'Rue de Péra / Istiklal
Caddesi
Index quartiers
L’Orient-Express et Istanbul
Itinéraires :
Péra-Sud
ou
Cihangir-Taksim
|