Catégorie :
Quartiers & Mairies
Municipalité /
Quartier :
Beyoğlu
/
Péra
Quartiers ou Mairies voisin(e)s :
Cihangir,
Çukurcuma,
Gümüşsuyu,
Rue Alléon,
Taksim
Situation : centre historique (quartiers latins)
Visite privée du quartier :
Istanbul Insolite Ltd
Adresse : Abdullah Sokak.
Sous-quartier : Kuloğlu.
Accès : libre. Durée de la visite : 1h00 / 1h30.
Tram / Métro :
Place Taksim
Ancienne vue de l'église Aya Triada et de
l'école Zappion
Nous
voici au cœur du vieux
Péra, là où le
diable s’est perdu selon certains Stambouliotes.
Le diable ? Gentil diable, alors ! En effet,
quoi de plus agréable que de se balader dans ces
paisibles ruelles, s’arrêter boire le thé sous
une tonnelle ou carrément s’attabler au bistrot
du coin ?
Partons de la place
du Taksim que
tout le monde connaît, et dirigeons-nous vers le
sud, là où les clochers du vieux quartier
cosmopolite, sont plus nombreux que les
minarets. Nous suivons la rue Sıraselviler, ou
Sıra Selvi, comme disent les anciens. C’est la
rue de la rangée des Cyprès. Les cyprès ont
laissé la place depuis longtemps à de beaux
immeubles, construits par la bourgeoisie
grecque (Rum)
ou latine. La plupart ont été construits
après l’incendie du quartier en 1871, d’autres,
après le terrible tremblement de terre de 1894.
Certains ont été rénovés avec plus ou moins de
succès.
Vue de la Sıraselviler. Au fond, la
place du Taksim |
L'église Aya Triada (Ste Trinité)
symbolise
le quartier de Péra et la
place du Taksim |
Le restaurant Changa, rue Sıraselviler
est certainement
l'un des meilleurs de
Beyoğlu, voire de toute la ville |
Au début de la rue Sıraselviler,
plusieurs café se
trouvent en hauteur.
Ici le Taksim Bahçe Café
|
En
descendant depuis la place du Taksim, une rangée
de boutiques et petits restaurants ouvre la rue
sur la droite. Ce sont des établissements qui
sont loués aux commerçants, par l’église grecque
qui se trouve juste derrière,
Aya Triada
(Sainte Trinité).
Sur la gauche de la rue, plusieurs beaux
bâtiments méritent le regard, notamment la belle
façade de l’immeuble
Mousourous, actuellement consulat de
Roumanie. Un peu plus loin, du même côté, on
découvre
le palais de Belgique,
autrefois ambassade, aujourd’hui simple consulat
belge. C’est l’un des premiers bâtiments que la
Belgique en tant qu’Etat indépendant a acquit à
Istanbul. Le tout premier, se situait près
de palais de Venise.
Entrée de la rue Sıraselviler depuis la
place du Taksim.
A gauche, le consulat
de Roumanie |
Même en droit dans les années 1950,
photo prise
depuis l'autre bout de la
rue, devant le consulat de Belgique |
Consulat de Belgique |
Un café en face de l'église Aya Triada |
Le
bâtiment juste après l'hôtel faisant suite au
consulat, est la maison Apostolidi. Sa façade
est richement décorée et vient de subir une
restauration. C’est un restaurant très connu à
Istanbul, le Changa. Vient en suite la maison
Kriticos, belle construction du début du XXe
siècle. En face de ses deux immeubles, la maison
Chrissoverghi (Hrisovergi Apartmani). C’est une
construction massive, d’une richesse apparente à
l’intérieur, comme à l’extérieur.
En continuant la rue Sıraselviler, on arrive à
l’hôtel Vardar (à droite). L’immeuble portait
autrefois le nom de Yakomopoulo, tandis que la
maison suivante, s’appelle : Stamboulian (Istanbulyan
Apartmanı) et fut construit par une famille
arménienne
d’Istanbul.
La rue se courbe un peu et, toujours sur la
droite, on découvre une autre belle façade,
celle des Appartements Narlian (Narliyan
Apartmanı). Presque en face, un peu plus bas, la
maison restaurée n’est autre que les
Appartements Gravier (Graviye Apartmanı). C’est
aujourd’hui un centre culturel.
Nous arrivons maintenant, à la hauteur d’une
ruelle transversale que nous allons emprunter,
non sans avoir jeté un coup d’un sur la maison
faisant l’angle qui présente une jolie tourelle
agrémentée de nichoirs. Il s’agit des
Appartements Loghios
(Logyos Apartmanı), construits et toujours
habités par des Grecs. En face, se dresse
l’hôpital Allemand, dont nous voyons l’entrée
principale. Construit par les Américains, il
passa sous direction allemande dans les années
1930.
La rue Hocazade Sokak, n’offre pas autant de
riches et belles maisons que la Sıraselviler,
mais elle est typique au quartier, tout de même.
La dernière maison à gauche, les Appartements
Tambouridi (Tamburidi Apartmanı), mérite le coup
d’œil. Après ce bâtiment, un petit parking
occupe la place de deux anciennes maisons qui se
sont écroulées et qui ont libérées la vue sur la
petite école grecque
Merkez ou Kentrikon
Parthenoghoïon, qui a fermé ses porte
en 2002, mais qui appartient toujours à la
communauté, attendant une nouvelle attribution.
Au bout de la rue, il faudra tourner une fois à
droite et une fois à gauche, pour se retrouver
dans la rue Çukurçeşme Sokak. Avant de tourner
pour la seconde fois, il faut absolument se
retourner pour voir la belle vue sur la
tour de Galata
et
la mosquée de Soliman le
Magnifique.
Hôpital Allemand
|
Cette femme dans la rue
Sıraselviler est devenue un
des symboles
de la résistance à la destruction du
parc Gezi (été 2013) |
On trouve toujours un bel endroit pour
se reposer, ici le café Dada |
Pâtisserie Savoy, un peu plus bas dans
la rue Sıraselviler |
La
rue n’est vraiment pas longue et les deux tiers
de la partie gauche, sont occupés par la fameuse
école française
Sainte-Pulchérie. Juste après l'école, dans
une maison sans intérêt, le bar Zarifi occupe
bruyamment les lieux. C'est un endroit qui se
veut mondain et qui dérange tout le
voisinage.... passons rapidement.
Tourner à la prochaine rue à droite (en face du
Zarifi - rue Kuyu). L’immeuble qui fait l’angle
se nomme Naoum Pacha (Naum Pasa Apartmanı).
L'ancien propriétaire, d'origine libanaise,
était un personnage connu dans la société pérote
et occupait une fonction dans le gouvernement
ottoman.
L'immeuble a subit une restauration qui est loin
d’être une réussite et dont la couleur criarde,
n’est pas engageante, même si la façade est
jolie.
La porte suivante, du coté droit toujours,
indique l’entrée de l’école
Atatürk de Taksim. Il s’agit de l’ancienne
école française des Frères Saint Jean-Baptiste.
Depuis les années 1970, elle est turque.
Sur
la gauche, s'ouvre la rue Küçük Parmakkapı Sokak
(ne pas emprunter) gardée par deux grands
immeubles qui se font suite sur la droite de la
rue, la maison Constantinidi (Konstantinidi) et
la maison Chukri (Şükri).
Après la porte de l'école turque, de chaque coté
de la rue, s’élèvent des maisons de quatre
étages avec des oriels. Ce sont des
constructions typiquement stambouliotes,
destinées aux classes moyennes et qui ont un
charme certain.
Sainte-Puchérie |
Ancienne école Saint-Jean-Baptiste |
Rue Abdullah |
Afrika Han, rue Küçük Parmakkapı |
La
rue Kuyu se termine en angle droit et tombe au
milieu de la rue Abdullah. Sur la droite, une
vue agréable sur l'église
Aya Triada.
Tourner à droite.
A la
fin de la rue sur la gauche, deux plus grandes
maisons que les autres indiquent les
appartements
Paul Sadi et
Kalaroni.
Le nom ‘Abdullah’ peut être aussi un prénom qui
n’est pas très répandu en Turquie. Ici, la rue
est dédiée à une famille de photographes
arméniens, dont la boutique se trouvait près du
palais de Hollande
et qui portaient le titre de photographes
impériaux.
La porte de l’église
qui se trouve en face, est souvent fermée et il
faut prendre la porte en dessous, si l’on veut
visiter cet édifice qui est, en principe, ouvert
au public même pendant la semaine.
En évitant l’église, tourner à droite au bout de
la rue Abdullah, en longeant deux grands
bâtiments. Il s’agit de l’école
arménienne Esayan sur la droite, et
de l’école
grecque Zappion, sur la gauche. On
pourra passer l’entrée de l’école pour visiter
la petite
église grégorienne Esayan
(Saint-Arthur), qui se trouve derrière le
bâtiment.
Cette rue se nommait autrefois Eski Rum
Kabristan sokak, aujourd’hui, il s’agit de
Meşelik Sokak. Elle permet de faire la jonction
entre la rue Sıraselviler et İstiklal Caddesi (ancienne
Grand’Rue de Péra). Nous voici à
nouveau, devant
le consulat de Belgique,
d’où on regagnera la place du
Taksim, le
point de départ de cette balade.
Les élèves d’une
classe du lycée Esayan brandissent
les
nouvelles tablettes qui viennent d’être
mises
à leur disposition (2011)
|
Ancienne vue de l'entrée de l'école
Esayan |
Les élèves à la sortie de
l’école grecque
après le spectacle de
Noël (2012) |
Entrée de l'église Sainte-Trinité (Aya
Triada) |
|