Istanbul -
centre historique
Mairie de
Beyoğlu
Quartiers voisins :
Şişhane,
Tünel,
Tepebaşı,
Galatasaray,
Taksim,
Dolapdere,
Kasımpaşa
Rue
Kalyoncu, Tarlabaşı - 1880
Eglise Evangelistria et
Dolapdere au pied
de la colline de
Tatavla, vers 1900 |
Le fond de la vallée de
Dolapdere, vers 1900 |
Tarlabaşı fait partie de la vieille ville
d’Istanbul ou plutôt de
Péra. Il ne s’agit pas à proprement parler
d’un quartier, mais plutôt d’une zone qui
s’étend sur plusieurs quartiers à l’arrière de
Péra, entre
Şişhane et
Taksim. Le boulevard Tarlabaşı qui longe
toute la zone, marque aussi les limites entre
les quartiers anciennement bourgeois de
Péra
(Tünel,
Tepebaşı,
Galatasaray, etc.) et
la partie plus populaire des ces anciens
quartiers latins.
Quand Péra commence vraiment à s’urbaniser au
XVIe siècle, c’est naturellement le haut de la
colline qui se développe le plus rapidement.
C’est là que s’installe la bourgeoisie latine
dans de luxueuses villas ou des immeubles chics.
Toutes ces bâtisses ont des vues sur le Bosphore
ou la Corne d’Or. Au pied nord-ouest de la
colline de Péra, des gens de conditions modestes
y vivent également (Dolapdere,
Yenişehir, etc.). Plus ont descend vers la
vallée de Dolapdere, plus les immeubles sont
modestes. C’est encore le cas de nos jours.
Depuis le milieu du XVIIIe siècle, la jonction
entre les quartiers bourgeois et les quartiers
pauvres s’est progressivement faite. Une zone
médiane au milieu de la colline abritait des
populations de conditions moyennes, plutôt
chrétiennes. Comme sur l’autre versant de la
colline (côté
Bosphore), les musulmans étaient très peu
présents, sauf à
Kasımpaşa,
toutefois assez éloigné de Péra et carrément au
bout de la vallée de Dolapdere.
Dès les années 1920, la bourgeoisie commença à
émigrer vers les quartiers plus au nord (Pangaltı,
Nişantaşı,
Bomonti, etc.). Des
populations plus modestes la remplaça, mais
c’est surtout après le départ en masse des Grecs
dans les années 1960-1970, ainsi que d’autres
chrétiens, que la zone se détériora
complètement. Aux Tziganes déjà fortement
présents au pied de la colline, d’autres
populations pauvres vinrent s’ajouter, notamment
des Kurdes.
Alors que Tarlabaşı était quasiment en ruine
dans les années 1980, la mairie entreprit de
fluidifier le trafic en perçant un boulevard
reliant la
Corne d’Or
à la place du Taksim.
Des dizaines d’immeubles ont été détruits, ce
qui fut naturellement une perte architecturale
importante, mais qui permit de désengorger la
Grand’Rue de Péra (İstiklal Caddesi).
Malheureusement, cette percée importante
canalisa bien le trafic, mais ne redora pas le
blason de Tarlabaşı qui ne suivit pas la
progressive rénovation du reste de Péra. Ce
n’est que depuis une dizaine d’années seulement,
que quelques bâtiments civils ont été restaurés,
le plus souvent transformés en hôtels. Mais ces
rénovations restent éparses au milieu d’un
quartier en ruine et d’une population pauvre.
En 2012, la municipalité a décidé d’exproprier
les habitants des constructions longeant le boulevard Tarlabaşı afin d’assainir la zone en édifiant
des immeubles de rapport et des centres
commerciaux. La destruction de certains
bâtiments classés a été sujette à controverse,
mais le parti au pouvoir n’en a pas tenu compte,
comme dans chacun de ses projets d’urbanisme.
La fin des travaux est prévue pour 2016.
De nos jours, Tarlabaşı est toujours insalubre.
C’est une zone qui n’est pas très sûre en
soirée, mais la journée on peut y visiter
plusieurs églises intéressantes
(plutôt le dimanche) et même
un
musée consacré
à
la communauté polonaise du Bosphore. On y trouve aussi de beaux immeubles Art
nouveau. Le
marché du
dimanche, qui s’y tient est connu.
Carte de Turquie
/
Plan du métro
Autres quartiers
Description des principaux quartiers figurant
sur cette carte :
Eyüp (Eyoub),
Fener
(Phanariot Quarter),
Hippodrome,
Corne d'Or (Chrysokeras),
Kasımpaşa (Kassim Pasha),
Kurtuluş (St. Dimitri),
Dolapdere (Yeni Shehr),
Péra,
Galata,
Tophane,
Fındıklı (Fundoukli),
Beşiktaş (Beshicktash),
Üsküdar (Skutari),
Kadıköy (Kadikeui),
Sarayburnu (Acropolis of the Greek Byzantium)
Visites insolites privées
à
la carte :
Ne cherchez
plus ! vous avez trouvé
les meilleurs |