Catégorie :
Quartiers & Mairies
Municipalité /
Quartier :
Fatih
Quartiers voisins :
Eminönü,
Tahtakale,
Sirkeci,
Cağaloğlu,
Mercan,
Beyazıt,
Binbirdirek-Çemberlitaş.
Situation : centre historique est
Visite privée du quartier :
Istanbul Insolite Ltd
Sultanhamam et Mahmutpaşa sont deux anciens
quartiers qui sont toujours désignés ainsi par
les Stambouliotes, bien qu’officiellement, ils
aient été partagés en plusieurs morceaux après
un redécoupage administratif.
Ils
se situent entre les deux bazars (Grand
Bazar et
bazar Egyptien
dit aux Epices) et sont formés de rues et
ruelles marchandes. Sultanhamam est
immédiatement derrière le marché aux Epices et
Mahmutpaşa couvre la pente qui dévale depuis
la
Colonne de Constantin jusqu'à
Sultanhamam. Depuis longtemps, la zone est
consacrée uniquement au commerce, sans
habitants.
Montée de Mahmut Pacha
(Mahmutpaşa Yokuşu), entre les bazars
Bien
que jusqu’au début du XXe siècle ont y trouvait
des habitants en petit nombre, il y a toujours
eu des ateliers et des commerces dans toute
cette zone qui ne se limite pas à Sultanhamam et
Mahmutpaşa, mais comprend aussi les bazars,
Tahtakale,
Mercan,
Eminönü,
Unkapanı et une grosse partie de
Sirkeci.
A l’époque byzantine, bien que les bazars
n’existent pas, c’était déjà la plus grosse zone
de commerce de la capitale. Certains tracés de
rues n’ont d’ailleurs pas changé à l’instar de
la rue Uzun Çarşı, qui part de l’avenue Divan
Yolu (ancienne Mese), traverse le
Grand Bazar
et s’étire jusque sur les bords
de
la Corne d’Or par le quartier de
Tahtakale. A l’époque byzantine, le
nom de la rue était Macro Embolos, ce qui a la
même signification qu’Uzun Çarşı en turc,
c’est-à-dire, le « long marché » ou le « grand
marché ».
La zone 4 est celle des
Vénétiens. Sultanhamam se trouve au sud-ouest
des zones 3 et 2
Sultanhamam dans les années 1930
C’est
sur les bords
de la Corne d’Or,
mais quand même avec une large bande allant vers
l’intérieur, que se trouvaient les concessions
latines (voir la carte). Elles étaient
attribuées aux Génois (la plus vaste), aux
Pisans, aux Amalfitains et aux Vénitiens. A
cette époque (1087-1189), la population latine
demeurait sur place, jusqu’au fameux massacre
des Latins de Constantinople (1189), quand les
Byzantins (Rums) exterminèrent les catholiques.
Naturellement, Venise se vengea en détournant la
IVe croisade sur Constantinople en 1204. Les
alliés croisés pillèrent et saccagèrent la
ville, avant d’en incendier 1/3, puis ils
l’occupèrent jusqu’en 1261, avant que les
Byzantins ne reprennent le dessus avec l’aide
des Génois, ennemis héréditaires des Vénitiens.
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Mahmutpaşa (Mahmoud
Pacha, en période ottomane),
entre 1880 (gauche) et 1900 (droite) |
Mahmutpaşa Yokuşu fin des années
1970
Peu
de temps après la reprise du pouvoir byzantin,
les Génois furent à nouveau autorisés à
s’installer et à pratiquer le commerce, mais on
prit soin de leur attribuer une concession en
dehors de Constantinople, sur l’autre rive
de
la Corne d’Or, ce qui allait donner
les bases
de la ville de Galata
et de la communauté levantine dont il existe
toujours des descendants aujourd’hui.
C’est
en 1461 que les Ottomans organisèrent la zone de
commerce dans le même secteur avec la
construction du Grand Bazar, qui n’était à
l’époque qu’un « bedesten », une sorte d’halle
couverte dont on pouvait fermer les accès.
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Ci-dessus : Mahmutpaşa
Yokuşu dans les années 1970
Ci-contre :
Caravansérail Büyük Yeni Han |
Plus
tard, les ruelles menant à ce « betesten » ont
été recouverte à leur tour, ce qui a débouché
sur le Grand Bazar. Bien sûr, les tremblements
de terre et les incendies ont beaucoup changé la
physionomie primitive, mais l’esprit y est
demeuré.
Naturellement, dans une telle zone de commerce,
une grosse partie des négociants étaient des
minoritaires, notamment des Arméniens, des Juifs
et des Levantins qui excellent en la matière.
Les Grecs et les musulmans étaient moins
nombreux.
Encore de nos jours, beaucoup de magasins sont
tenus par des minoritaires dans les alentours du
Grand-Bazar, mais moins que dans ce dernier
(environ 70%).
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J. Nathan & Fils |
Isak Modyano |
Atlas |
Is. Avidor |
Michel Valenti |
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Naim de Toledo |
Krikor Karagheusian |
Gavriel S. Alcheh |
Hampartzoumian &
Tateossian |
Marco Eskenazi |
Au
fil du temps on construisit le long des rues
restées à l’extérieur du bazar, des
caravansérails (khans ou hans), pour toutes
sortes de corps de métiers. Il y en avait
d’immenses (Büyük
Valide Han,
Büyük Yeni Han)
et de plus petits (Sabuncu
Han,
Çorapçiler Han).
A l’origine, on pouvait y amener les chevaux ou
les chameaux qui permettaient d’acheminer les
marchandises sur les lieux de vente.
Avec
les chemins de fer les caravanes allaient
disparaître, mais pas les hans dont certains ont
été construits à la fin du XIXe siècle et même
plus tard. Naturellement les écuries ne
faisaient plus partie de la nouvelle
architecture, mais la cour centrale restait
présente, même réduite.
Les 39 quartiers de la mairie de
Fatih
Description des principaux quartiers figurant
sur cette carte :
Eyüp (Eyoub),
Fener
(Phanariot Quarter),
Hippodrome,
Corne d'Or (Chrysokeras),
Kasımpaşa (Kassim Pasha),
Kurtuluş (St. Dimitri),
Dolapdere (Yeni Shehr),
Péra,
Galata,
Tophane,
Fındıklı (Fundoukli),
Beşiktaş (Beshicktash),
Üsküdar (Skutari),
Kadıköy (Kadikeui),
Sarayburnu (Acropolis of the Greek Byzantium)
Carte de Turquie
/
Plan du métro
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