Istanbul -
centre historique
Mairie de
Fatih
Quartiers
voisins :
Cibali / Fener
-
Zeyrek - Şehzadebaşı -
Süleymaniye -
Küçükpazarı / Tahtakale
Unkapanı doit son importance au pont du même nom
qui relie le vieux
Stamboul à
Péra
et au boulevard Atatürk qui le borde. C’est à l’
occasion de la visite de Napoléon III en 1863,
que le sultan Abdülaziz ordonna la construction
d’un deuxième pont sur
la Corne d’Or,
ce qui devait fluidifier le trafic concentré sur
l’unique
pont de Galata
pour franchir l’estuaire.
Unkapanı (au fond a droite) et
la Corne d'Or
A l’époque byzantine, le quartier était désigné
sous le nom de Zeugma et faisait partie du Xe
arrondissement. Il comportait une porte (Platea)
s’ouvrant sur la Corne d’Or, mais ne possédait
pas de port. Aux XIe et XIIe siècles, la
population y était très dense et composée
principalement d’Hellènes et de Slaves
orthodoxes. Le quartier faisait suite aux
concessions latines, notamment
celle
de Venise, où se trouvaient deux
ports d’où transitaient les marchandises.
Les avantages des Latins sur le commerce
entrainèrent une jalousie permanente de la part
des orthodoxes, ce qui déboucha en 1187 au
fameux massacre des Latins de Constantinople et
sur la vengeance de Venise qui pilla la ville
moins de vingt plus tard et l’occupa jusqu’en
1261.
Les habitants du quartier de Zeugma avaient
largement contribué au massacre des Latins et
s’étaient approprié leurs biens. Les églises
latines furent également pillées et
naturellement transformées en églises
orthodoxes.
Pont Unkapanı vers 1920
Pont Unkapanı
en 1931
Aménagement du boulevard Atatürk
en 1957
Après la reconquête de la ville par les
Byzantins et les Génois, le quartier retrouva
une prospérité grâce à sa situation sur
la
Corne d’Or, port naturel de
Constantinople.
Sous les Ottomans, la population changea à peine
et bien que les musulmans fussent bien présents,
les Hellènes l’étaient tout autant.
Le nom turc du quartier vient de l’échelle d’où
arrivaient les provisions. A cet emplacement, il
s’agissait de la farine (un, en turc). Le
mot « Kapan » vient de l’arabe « Kabban » qui
signifie « endroit où l’on vend (quelque
chose) ». Unkapanı signifie donc : « endroit où
l’on vend la farine ».
De nos jours Unkapanı est un quartier assez
défavorisé où vivent des nationaux turcs de
plusieurs ethnies, notamment des Kurdes. Depuis
2013, un nombre important de réfugiés de Syrie
et d’Iraq y vivent également.
Boulevard Atatürk 1959
Boulevard
Atatürk et pont d'Unkapanı, années 1960
Boulevard Atatürk et pont d'Unkapanı, années
1970
Le quartier est bordé par celui
de
Küçükpazarı à l’Est, celui
de
Cibali à l’Ouest et de Vefa au Sud.
Le boulevard Atatürk, percé dans les années 1950
en délimite la partie Ouest. Jusqu’en 2008, il
s’agissait des limites des deux mairies
d’Eminönü et
de Fatih. La
population de la
mairie d’Eminönü
diminuant depuis plusieurs décennies, les
autorités décidèrent d’attribuer ce territoire
avec ses 60 000 habitants à la mairie voisine de
Fatih (450 000 habitants à l’époque).
Le secteur, en y attachant les quartiers de
Küçükpazarı et Vefa, compte quelques beaux
monuments des temps passés. Le plus
spectaculaire est
l’aqueduc de l’empereur
Valens
qui s’étire encore sur 800 mètres sur les 1200
mètres d’origine. Il relie la 3e et
la 4e colline de Stamboul en
enjambant la vallée d’Unkapanı et le boulevard
Atatürk. C’est l’un des plus anciens monuments
d’Istanbul.
On peut trouver encore d’autres monuments
byzantins en plus ou moins bon état, comme la
Kilise camii (mosquée de l’église), ancienne
église Ste Théodore,
qui domine le quartier de Vefa. Le plus bel
exemple d’art byzantin est de l’autre côté du
boulevard Atatürk, dans le
quartier de Zeyrek.
Il s’agit de
l’ancien monastère du
Pandokrátor, en restauration depuis
1000 ans.
Mosquée de l'Eglise (Ancienne église Saint-Théodore)
On peut aussi voir quelques mosquées
« primitives », c’est-à-dire datant du début du
règne des sultans (XVe siècle). Elles n’ont rien
à voir avec les mosquées impériales qui
culminent sur les deux collines voisines (Soliman
le Magnifique et
Mehmet le Conquérant).
Elles sont modestes, de petites tailles avec un
minaret bas offrant une réelle harmonie à chacun
des édifices.
Tout près du boulevard Atatürk, à mi-hauteur de
la vallée, on trouve le seul lieu de culte
chrétien de ce secteur. Il s’agit de
l’église Notre-Dame de
Vefa et sa source sacrée (ayazma),
connue de tous les Stambouliotes. Le premier
jour de chaque mois, des milliers de personnes
s’y rendent pour formuler des vœux à sainte
Marie. La grande majorité des visiteurs sont des
musulmans venus de toute la ville.
Bien que la nouvelle station de métro (Halıç)
ait amené quelques visiteurs dans ces quartiers,
il est encore rare d’y voir des voyageurs
étrangers. Il faut dire qu’il n’est pas aisé de
trouver son chemin et les points d’intérêt dans
ce dédale de ruelles à flan de colline.
Tout le long du boulevard Atatürk, de l’aqueduc
au pont d’Unkapanı, les magasins de tissus et
d’instruments de musique se succèdent. Ils sont
installés là, depuis les années 1950. A
l’arrière, on y trouve les rues habitées avec
leurs petits commerçants de quartier. A Vefa, un
magasin est connu de tous. Il s’agit d’un débit
de « boza », boisson fermée à base de millet. On
y trouve également du vinaigre d’excellente
qualité.
Description des principaux quartiers figurant
sur cette carte :
Eyüp (Eyoub),
Fener
(Phanariot Quarter),
Hippodrome,
Corne d'Or (Chrysokeras),
Kasımpaşa (Kassim Pasha),
Kurtuluş (St. Dimitri),
Dolapdere (Yeni Shehr),
Péra,
Galata,
Tophane,
Fındıklı (Fundoukli),
Beşiktaş (Beshicktash),
Üsküdar (Skutari),
Kadıköy (Kadikeui),
Sarayburnu (Acropolis of the Greek Byzantium)
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