Depuis des
siècles, le nom même de la Corne d’Or, a fait rêver les voyageurs et les
romanciers. Il faut dire que le paysage vallonné, les eaux tranquilles et les
demeures impériales qui y sont implantées, ont bien aidé à donner une image
d’une Istanbul où la douceur de vivre a gagné sur le grouillement afféré des
quartiers des bazars ou sur l’agitation des quartiers latins.
La Corne d’Or est la voie maritime qui s’enfonce dans les terres depuis le
Bosphore de Thrace au-delà des
remparts théodosiens. Elle tire son nom de la
forme de l’estuaire. Toute la presqu’île du vieux Stamboul, de nos jours
municipalité de Fatih, est bordière de la Corne d’Or au sud, tandis que la
municipalité de Beyoğlu recouvre la partie nord. A l’ouest les municipalités d’Eyüp
et de Kağıthane ferment l’estuaire.
Entrée de la Corne d'Or : Colline palatine et mer de Marmara.
Au premier plan, la colline de Péra et
Galata |
Mosquée de Soliman le Magnifique et rive nord
|
Vue aérienne depuis Eyüp |
Le sérail de Topkapı dominant la Corne d'Or
|
Le centre de la presqu'île avant la construction du pont du métro |
Mosquée de Soliman,
1953 |
Délaissé au milieu du XXe siècle, comme une grande partie du centre historique,
au profit des nouveaux quartiers au nord de
Péra et en dehors des
remparts théodosiens, la Corne d’Or a
repris son rôle de lien entre les quartiers de la ville, depuis une quinzaine
d’années. Mais le bras de mer n’a pas fini d’évoluer et de surprendre, ainsi on
trouve sur ses berges plusieurs centres de congrès, un centre d’art moderne (Santraİstanbul),
un exceptionnel musée dédié à l’industrie et aux communications, des parcs de
divertissement.
La réhabilitation de certains quartiers est passée par le bulldozer et le même
avenir guette plusieurs autres quartiers du centre historique et de
Kasımpaşa
avec les projets pharaoniques de la Grande Municipalité d’Istanbul qui
rencontrent toutefois, une large opposition auprès des Stambouliotes.
Les principaux quartiers de la Corne d’Or sont : Eminönü et Galata, de chaque
côté à l’entrée de l’estuaire, puis viennent ensuite les quartiers de Cibali,
Fener,
Balat et
Ayvansaray du côté de la presqu’île du vieux Stamboul. De
l’autre côté, Kasımpaşa et
Hasköy (deux anciens bourgs) sont les principaux
centres, tandis que les chantiers navals s’étendent de l’un à l’autre. Enfin,
tout en haut de la Corne d’Or, Eyüp qui était un village bien séparé de
Constantinople à l’époque ottomane, est un centre religieux de haute importance.
Mis à part Kasımpaşa, tous les quartiers mentionnés sont riches en Histoire et
attirent de plus en plus de visiteurs turcs ou étrangers.
Pour les Turcs, cet engouement est récent et il n’est pas rare de voir les fins
de semaine des groupes se baladant dans les vieux quartiers d’Ayvansaray, de
Balat
et de
Fener. Depuis longtemps, les Turcs pratiquants sont nombreux à se
rendre à
Eyüp.
A l’exception d’Eyüp et du café Pierre Loti, de Galata et d’Eminönü, les
étrangers ne sont pas très présents sur la Corne d’Or. Souvent ils sont certains
que le centre d’Istanbul est
Sainte-Sophie et se contentent de
graviter autour, sans aller voir ni le centre-ville (Beyoğlu), ni les quartiers
un peu excentrés.
Entre Gülhane et Unkapanı |
Fameux restaurantde pide Hocapaşa (Sirkeci) |
Le roi du loukoum
(Ceux à la
crème de lait de bufflonne
sont divins),
Bahçekapı |
Ancienne confiserie du quartier de Bahçekapı,
chezHafız Mustafa |
Le bazar Egyptien
ou marché aux Epices, Eminönü
|
L'hôtel Legacy fut le quartier général des troupes
françaises d'occupation (1919) |
Vue sur la
Nouvelle-Mosquée et
Sainte-Sophie, depuis le pont
de Galata |
Une mouette
essaie de cacher la vue depuis la tour de Galata
sur l’entrée de la Corne d’Or |
Pont de Galata et
Nouvelle-Mosquée |
Certains étrangers sont pourtant plus curieux ou connaisseurs. Les Grecs et les
Slaves ne conçoivent pas une visite d’Istanbul, sans passer par Fener, car c’est
ici le centre du Monde orthodoxe. En effet, le
patriarcat œcuménique de la Nouvelle-Rome et de
Constantinople y est établi depuis 500 ans. Le patriarche est
l’équivalent pour les orthodoxes, du pape pour les catholiques. Pas étonnant
donc que l’on y rencontre en tout temps, des pèlerins venus des quatre coins du
monde.
Les touristes arabes, et particulièrement libanais, s’intéressent aux quartiers
de la Corne d’Or pour des raisons différentes. En effet, pendant de nombreux
siècles, Constantinople a été leur capitale et les nombreuses
églises byzantines de ces quartiers,
attirent non seulement les connaisseurs, mais aussi d’autres chrétiens d’Orient,
à la recherche de leurs racines. Le quartier de Balat contient de très anciennes
synagogues et les Israéliens, dont 16%
ont des racines en Turquie, sont nombreux à s’y rendre, tout comme les Juifs
européens.
Les Occidentaux sont donc les moins nombreux, mais les fameuses mosaïques de l’église
Saint-Sauveur stin Chora (Kariye Müzesi) qui se situe sur les
hauteurs de la Corne d’Or, attirent quand même de nombreux touristes.
Au développement récent des quartiers de la rive sud, il faut y ajouter les
quartiers de la rive nord à cheval sur les mairies de Beyoğlu et d’Eyüp.
Santralistanbul est une ancienne centrale électrique transformée en centre
culturel et musée. On y présente toujours de bonnes expositions et des activités
intéressantes y compris pour les enfants. Le
musée Koç ou de l’Industrie à
Hasköy est l’un des plus beaux musées privés d’Istanbul. Enfin, il faut aussi
mentionner Miniatürk (la Turquie miniature) et le Dolphinarium où l’on peut
nager avec les dauphins.
Entre Gülhane et Unkapanı |
Torréfacteur
connu de tous les Stambouliotes : Mehmet Efendi |
La meilleure
charcuterie d’Eminönü est sans nul doute chez Namlı
|
La pastırma
est une spécialité d’entrecôte séchée ressemblant
un peu à la viande des Grisons en moins sec |
Un vieux restaurant du quartier d'Eminönü chez Levi Kosher
|
Quartier de
Tahtakale |
Quartier de
Tahtakale |
Saucisses (sucuk / soudjouk) de chez Apikoğlu (Küçükpazar)
|
Une fameuse confiserie
à Küçükpazar
(Eminönü) |
Quartier de
Tahtakale |
Quartier de
Tahtakale
et la mosquée de Soliman le Magnifique |
Les deux rives de
la Corne d’Or ont connu une population très variée au cours des siècles. Aussi
bien dans la composition ethnique, que religieuse ou sociale, ces quartiers ont
toujours donné une image assez complète de qui l’on pouvait trouver dans
l’ancienne capitale ottomane.
Remontée de la Corne d’Or en bateau :
En remontant le bras de mer depuis le
Bosphore,
les entrées de l’estuaire
sont commandées par le vieux
sérail de Topkapı
d’une part, et par
la grande
Tour de Galata, d’autre part. Ces deux
monuments symbolisent la puissance du sultan et celle de l’empire commercial des
Génois, mais aussi, donnent les points de repères d’un quartier musulman et d’un
quartier latin. Sans rentrer dans les détails, on arrive à distinguer d’un côté,
les mosquées impériales avec leurs
minarets élancés, tandis que de l’autre côté, les clochers des
églises catholiques, souvent discrets,
donnent l’impression d’une ville du sud de l’Italie.
Entre les ponts de Galata et
d'Unkapanı (rive nord) |
Pont de Galata, la tour de l'hôpital anglais et la
grande tour |
Silhouette
bien connue de Galata |
Le pont de Galata en hiver |
Marquereau grillé chez Balıkci
Tufan,
marché aux Poissons de
Karaköy (Galata) |
Les meilleures baklavas de
Galata sont
chez Karaköy
Güllüoğlu |
Fameux chocolatier
à
Galata
|
Eglise russe orthodoxe
Saint-Elie, Galata |
La mosquée
Souterraine (Yeraltı camii)
|
C’est le pont de
Galata, reliant les quartiers des bazars à celui des banques, qui comme une
ligne de départ, donne vraiment l’impression de rentrer dans la Corne d’Or. De
chaque côté, des quartiers consacrés au commerce et sans habitant, donnent en
journée, une impression de débordement, concernant l’activité qui y règne.
Karaköy d’une part,
Eminönü et
Tahtakale, d’autre part, sont le cœur
de la ville commerçante. Il faut s’en détacher pour trouver la quiétude
légendaire de la Corne d’Or.
Avant le pont d’Atatürk, le quartier d’Unkapanı
se blottit au pied de la majestueuse mosquée de
Soliman le Magnifique. Il est connu
pour ces bonbons. C’est ici en effet, que l’on trouve des grossistes et des
fabricants de bonbons qui sont distribués dans toute la Turquie.
Après le pont Atatürk, le bateau s’arrête à
Kasimpasa, sur la rive nord. C’est un
ancien village qui était autrefois détaché du tissu urbain de la ville. Il se
trouvait en contrebas de
Péra, coincé dans un vallon. La
malencontreuse évolution du village, en a fait une proche banlieue qui n’a rien
d’attirant. Seul le
palais Camondo et l’hôpital de la
Marine turque, présentent un intérêt particulier, tandis que la plupart des
anciennes maisons de bois du village initial, ont disparu dans la frénésie
bétonnière des années 60.
Du côté de Kasımpaşa |
Place de Şişhane dominant le quartier de Kasımpaşa
|
Amirauté (ancien
palais
Camondo) |
Hôpital de la Marine |
Mosquée Piyale Pacha sur les
hauteurs de Kasımpaşa
|
Centre de Kasımpaşa
|
Centre de Kasımpaşa
|
En face, la
vieille ville de Constantinople est toujours présente avec le quartier de Cibali
qui est dominé par la
mosquée du Conquérant et l’ancienne
église du Pantocrator. On y trouve plusieurs églises byzantines en
bon état et le bord de l’eau est agréablement aménagé. Ce quartier est connu
pour ses triperies, dont plusieurs sont installées près de l’eau, en bordure du
boulevard. La grande construction qui est sur le front de mer est l’ancienne
manufacture des Tabacs ottomans. L’université Kadri Has occupe les lieux de nos
jours.
Le quartier
suivant qui est aussi le prochain arrêt du bateau, est le
Fener. Avec son voisin, le
Balat, ce sont les quartiers les
plus pourvus de monuments historiques de la ville. Fener est dominé par
deux grands bâtiments : la mosquée de
Yavuz Selim d’où la vue sur la
Corne d’Or est incroyable, et la
Grande Ecole, étonnante
construction rouge du XIXe siècle, qui se remarque de loin. A leurs
pieds, une multitude d’églises et le
patriarcat œcuménique, rappellent
que le
centre de la chrétienté orientale,
est Istanbul. |
Quand on arrive à
Balat, le quartier suivant, on a l’étrange sensation de pénétrer dans un
village. Ruelles étroites et maisons basses, donnent un cachet
particulier à cet ancien quartier juif où plusieurs
synagogues sont encore actives. Le
centre de Balat est pourvu de nombreux petits commerces et le mardi,
un marché paysan offre tous les
produits des lointaines campagnes. |
Coincé entre Balat
et les
remparts de Théodose II, le petit
quartier d’Ayvansaray,
donne une impression vraiment paisible. On y trouve beaucoup de maisons
construites avec de vieilles pierres byzantines. Il faut dire que c’est
ici que se situait le centre de l’Empire romain d’Orient. Après avoir
abandonné le site du
Grand Palais, en contrebas de
l’actuelle
mosquée Bleue, les empereurs
s’étaient fait construire de
somptueux palais à cet endroit, qui
devint donc le centre de la capitale. En 1204, les Croisés furent
impressionnés par la richesse et la beauté de ces palais orientaux,
avant de se ressaisirent, et de les piller. Il reste de nombreux
vestiges éparpillés sur près de 2 km², entre la Corne d’Or, les remparts
et la 6e colline qui est dominée par la
mosquée de Mihrimah et par la
fameuse
église Saint-Sauveur stin Chora. |
Entre le pont Unkapanı et les
remparts |
Fête orthodoxe de la Croix en janvier |
Messe patriarcale,
Fener |
Les triperies de
Balat sont connues. Ouvertes
toute la nuit, elles proposent
de très bonnes soupes aux tripes
et à l’ail.
|
Une rue du quartier
de Balat
|
Ayazma (source sacrée)
à
Balat |
Eglise Notre-Dame des Blachernes |
Ancienne église Saint-Sauveur stin Chora (Kariye müzesi) |
Ancienne église Theotokos Pammakaristos (Fethiye müzesi) |
Ayvansaray - vue
du quartier |
Remparts et parc, Ayvansaray |
Ayvansaray, marque la limite entre
la vieille ville et la banlieue. En face, se dresse
Hasköy, qui fut, avant d’être avalé
par la ville, un village
karaïte (secte juive) et qui
contient de nos jours plusieurs musées, deux synagogues actives et
quelques vieilles demeures en pierre intéressantes. On y trouve aussi le
palais des Glaces rouvert depuis 2012.
Hasköy est séparé
de Kasımpaşa par les chantiers navals, qui sont toujours en activité. De
l’autre côté d’Hasköy, Sütlüce est un quartier populaire où se dresse un
important centre de congrès (autrefois abattoirs), Miniatürk et
Santralistanbul, centre culturel très actif.
|
Eyüp est le dernier arrêt des
bateaux de la Corne d’Or. Autrefois, le village était lui aussi, détaché
de la ville. Il se situe au pied d’une colline d’où on peut avoir une
belle vue sur toute la Corne d’Or et où se tient un café où le romancier
Pierre Loti, avait l’habitude de se
prélasser quand il habitait la capitale ottomane. |
Eyüp est surtout
connu pour le
mausolée du porte-étendard du
prophète Mahomet, qui a donné son nom à l’endroit. Les ossements du
saint homme tué au siège de la ville en 751, ont miraculeusement été
retrouvés à la vieille de la Conquête ottomane. C’est encore aujourd’hui
un endroit fort religieux, où les fidèles viennent en pèlerinage. |
La
population
D’une façon générale,
les populations qui résident de nos jours dans les quartiers de la Corne
d’Or, sont assez défavorisées. Cela n’a pas été toujours le cas, et
même, certains de ces quartiers ont connu des populations très aisées.
C’est surtout le cas de
Fener, où la bourgeoisie
orthodoxe résidait jusqu’à la République et même plus tard. Il
s’agissait surtout de descendants des familles byzantines, comme les
Cantacuzène ou les Paléologue. Certaines de ces familles obtinrent du
sultan, le droit de diriger les provinces ottomanes de Moldavie et de
Valachie, jusqu’au milieu du XIXe siècle. On trouve encore à
Fener, les ruines de leurs
palais.
Les classes moyennes occupaient les quartiers de Salmatomruk jusqu’à
Edirnekapi, Cibali,
Zeyrek et
Hasköy. On y trouvait une
nette majorité d’orthodoxes,
sauf à Hasköy, où les
juifs (caraïtes et séfarades)
étaient majoritaires.
Kasımpaşa et
Balat, respectivement musulman
et juif, ont toujours été pauvres, ce qui n’a pas changé de nos jours,
même si une évolution a eu lieu à Kasimpaşa, lieu d’origine du Premier
ministre Tayyip Erdoğan. Les
Gitans, principalement
originaires de
Roumélie, ont toujours été
présents dans le nord de Kasımpaşa et à
Ayvansaray. Les musulmans
étaient largement majoritaires à
Eyüp, bien que le village ait
aussi une communauté
arménienne, la seule présente
sur la Corne d’Or. |
Aujourd’hui, les
quartiers de Fener et Balat ont une population qui est originaire de la
mer Noire (région de Kastamonu) et qui est à 40%, installée à Istanbul
depuis moins de 5 ans. Les autres quartiers ont une population plus
intégrée, mais toujours avec une large majorité n’ayant aucune racine en
ville.
Religieusement, les communautés orthodoxe et juive ont diminué de façon
spectaculaire, et pour différentes raisons. La principale étant
l’amélioration de la qualité de vie dans les années 30-40 qui a conduit
à une émigration vers d’autres quartiers plus récents. Tous les
quartiers aujourd’hui sont majoritairement de racines musulmanes, même
si les orthodoxes sont encore présents à Salmatomruk, Tekfur, Cibali,
Ayvansaray et Fener. Il s’agit non pas de population d’origine, mais des
immigrants
arabes chrétiens venus de la région
d’Antioche. Quelques juifs sont encore installés à Balat et à Hasköy,
mais leur nombre n’est pas représentatif, tout comme les Arméniens
grégoriens à Eyüp et à Balat. Des alévis se sont installés à Cibali,
Unkapani et
Zeyrek, dès les années 1960.
Les
ponts
Pont de Galata
C’est Beyazit II qui le premier, ordonna la construction d’un pont sur
la
Corne d’Or. Bien plus tard, le pont
que la sultane-mère Bezmialem fit édifier fut utilisé pendant 18 ans à
l’emplacement de l’actuel pont de Galata entre
Eminönü et
Karaköy (Galata).
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Le pont de Galata avec au bout le bazar Egyptien
et la Nouvelle-Mosquée |
Pont de Galta et mosquée de Soliman le Magnifique
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Dans les années
1872-1875, une firme anglaise fut chargée d’exécuter le troisième pont
de Galata qui faisait 480 mètres de long et 14 de large et qui reposait
sur 24 flotteurs. Entre 1910 et 1912, les Allemands construisirent un
quatrième pont de Galata qui a été démonté au début des années 90 et
transporté plus haut sur la Corne d’Or. Un nouveau pont a remplacé
l’ancien à la fin des années 1980. Ses deux étages imitent le style de
l’ancien. Des restaurants et des cafés sont installés au bord de l’eau,
le tramway passe sur la partie supérieure avec le trafic routier.
Pont d’Unkapanı
En 1863, pour la venue de Napoléon III à Istanbul, Abdülaziz ordonna la
construction d’un second pont plus grand que celui de la sultane-mère et
on choisit comme emplacement la partie de la Corne d’Or où se trouve
l’actuel pont d’Unkapani
ou
Atatürk.
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Les trois pont d'Unkapanı, du métro et de Galata |
Pont du périphérique |
Vue panoramique du centre d'Istanbul
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