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L'agglomération stambouliote est
absolument démesurée et demeure l'une
des plus grandes villes d'Europe avec
ses 12 millions et demi d’habitants.
Cependant une large majorité des
touristes étrangers se limitent pendant
leur séjour, volontairement ou non, à un
kilomètre carré autour de
Sainte-Sophie, éliminant du
même coup, les 95% du centre historique
d'Istanbul.
Dans de pareilles conditions, une
explication grossière sur les
différentes parties du centre historique
et sur les facilités de déplacement,
pourrait aider le touriste frileux à se
mouvoir hors du ghetto touristique, et
se concentrer sur cette vieille ville
d'Istanbul qui ne représente qu'à peine
le 9% de la zone urbaine et de ses
habitants.
Le symbole de la Ville des villes :
Sainte-Sophie
Le centre historique d'Istanbul, se
situe dans un cadre magnifique, entouré
d'eau. La
Corne
d'Or le coupe en deux, tandis
que le
Bosphore
le sépare d'une autre ancienne ville (Üsküdar)
et de ses banlieues, faisant aujourd’hui
elles-mêmes partie de l'agglomération.
Au Sud, c'est la petite mer de Marmara
qui délimite le centre historique, et à
l'Ouest les
murailles
de Théodose. Au Nord, les
quartiers de
Kasımpaşa,
Yenişehir
-Dolapdere et
Taksim
et, un peu plus a l’Est,
Beşiktaş
qui entourent les vieux quartiers latins
de
Péra
et
Galata,
le cœur actuel de la Ville des villes.
L'agglomération stambouliote est
composée de quatre villes initiales et
de nombreux villages qui forment un
ensemble de 34 municipalités
(chapeautées par la Grande Municipalité
d’Istanbul), qui s'étalent de part et
d'autres des côtes rouméliotes et
anatoliennes du
Bosphore
et de la mer de Marmara à la mer Noire.
Si chacune de ces villes et chacun de
ces villages revendique un petit centre
historique, souvent intéressant, le cœur
de la vieille ville est bien représenté
par les anciennes villes de
Constantinople et
Galata.
L'ancienne
Constantinople s'étant sur la
presqu'île au Sud-ouest, sur 7
kilomètres et est arrêtée à l'Ouest par
les remparts de
Théodose
qui s'étirent eux-mêmes sur près de 7
kilomètres aussi, de la mer de Marmara à
la Corne d'Or. L'ancienne Byzance ne
recouvrait qu'un tiers environ de la
surface que l'empereur Théodose lui
donna au Ve siècle, après que
Constantin-le-Grand ait déjà
doublé la surface de la ville en
profitant d'y changer le nom (IVe
siècle).
L'ancienne
Constantinople ne compte
qu’une seule mairie aujourd'hui, mais
jusqu'à peu, elle était divisée en deux
mairies distinctes, respectivement,
Eminönü
à l'Est et la plus grande,
Fatih
à l'Ouest.
Au nord de la
Corne
d'Or, la ville latine de
Galata
et son extension de
Péra,
sont également réunies au
centre
historique d'Istanbul. Il
s'agit de la région la plus anciennement
urbanisée de tout le site, puisque des
fouilles ont révélé une présence humaine
de plus de 3500 ans.
Les deux autres villes qui sont à
l'origine de l'agglomération (Üsküdar
l’ancienne Scutari et
Kadıköy,
l’ancienne Chalcédoine), se
situent sur la côte anatolienne du
Bosphore
et bien que comprenant chacune un centre
ville respectable par leurs dimensions
et leur ancienneté, elles ne forment pas
un bloc unique, que l'on peut attacher
au centre historique stambouliote.
C'est en 1930, qu'Atatürk réunit les
quatre villes et plusieurs villages sous
le nom de l'un des vieux quartiers de
Constantinople :
Stamboul,
qui deviendra İstanbul avec la
phonétique turque et que l’on écrira en
français « Istamboul » jusque dans les
années 1970-80.
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