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Catégorie :
Quartiers &
Mairies
Municipalité /
Quartier :
Fatih
-
Corne d'Or
Quartiers ou Mairies voisin(e)s :
Balat,
Edirnekapı,
Eyüp
Situation : centre historique
(ouest)
Visite privée du quartier :
Istanbul Insolite
Ltd
Ayvansaray est situé tout à fait à
l’extrême nord de la mairie de Fatih et
est délimité au nord par les remparts de
Théodos et la Corne d’Or, et au sud par
les quartiers de
Balat et de Derviş Ali.
Le site
du palais
byzantin des Blachernes
couvre tout le quartier peuplé
aujourd’hui, surtout de conditions
modestes.
Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que
le quartier commença à se peupler de
gens pauvres profitant de l'abondance
des ruines des palais byzantins, pour
ériger leurs propres demeures. Petit à
petit des ruelles furent tracées pour
donner un sens urbain à cette immense
zone. Jusque dans les années 1960, les
maisons étaient surtout en bois,
quelques unes en pierres ou autres
matériaux de récupération. Plus tard,
les habitants érigèrent de grandes
maisons et dans certaines parties du
quartier, carrément des immeubles de
quatre ou cinq étages.
Le thé sous les remparts de Théodose |
Ayvansaray |
Eglise des Blachernes |
Remparts avec tours Anemas et Isaac Anges
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Ainsi, les ruines des palais byzantins
ne furent jamais protégées et ce qu'il
en reste aujourd'hui est largement en
danger. Les fouilles archéologiques
n’ont jamais été importantes, sauf pour
les remparts proprement-dits. Les
différents palais qui composaient
l’ensemble des Blachernes sont mal
identifiés.
Ayvansaray - vue
du quartier
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Ayvansaray - vue du quartier |
Un grand plan d’aménagement du quartier
a été envisagé par la municipalité de
Fatih. Ce projet devait également
couvrir partiellement les quartiers de
Balat et de Fener, ainsi que la
restauration de les tours Anemas et
Isaac Anges et le couvent des derviches
qui est dans le même secteur. Ces
derniers éléments sont les seuls qui ont
abouti.
Les promoteurs du projet ont vu grand.
Il s’agissait de détruire la
quasi-totalité d’Ayvansaray et de
reconstruire des maisons ayant un style
pseudo-ancien à destination des classes
moyennes, donc une autre population que
l’actuelle. Les abords de la Corne d’Or
devaient aussi être aménagés, d’Ayvansaray
à l’église bulgare, avec une nouvelle
direction du trafic et des jardins
publics. Toutes les maisons du front de
mer devaient être démolies avec environ
900 autres bâtiments pour l’ensemble du
projet. L’idée était aussi de faire des
zones de commerces et d’hôtels.
Naturellement, la mairie de Fatih a vu
pleuvoir des oppositions de toutes
sortes et une levée de boucliers de la
part des associations de protection du
patrimoine, des milieux archéologiques
et des simples habitants qui ne
voulaient pas que leur quartier soit
détruit comme l’a été le quartier de
Sukullu où la population a été
expropriée et toutes les maisons rasées.
Manifestation contre le projet municipal (2012) |
Touche pas à ma maison ! |
Manifestation contre le projet municipal (2012) |
Type de maisons prévues par la municipalité
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L’affaire du quartier de Sukullu, où
l’on a parlé de clientélisme de la part
de la mairie de Fatih (du parti
majoritaire), ayant fait tellement de
vagues en Turquie et à l’étranger que
les autorités n’ont pas osés poursuivre
les travaux. L’UNESCO a menacé aussi de
déclasser la péninsule historique si la
municipalité de Fatih et, plus
largement, celle du Grand Istanbul,
décidait de continuer le massacre.
La restauration (à coups de bulldozer)
avait commencé, tout comme les
expropriations dans la partie nord d’Ayvansaray.
Aujourd’hui il y a comme un « arrêt sur
image » et tout reste figé, jusqu'à ce
que la municipalité réussisse à faire
passer la pilule du nouveau projet qui
est sur la table…
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