GRAND BAZAR
Kapalı Çarşı
Çarsi Kapi
Ouverture : 9h00 -19h00, sauf dimanche.
Le Grand Bazar fut
pendant des siècles le plus grand marché couvert au monde. Même s’il a été
détrôné par de gigantesques centres commerciaux, on peut encore s’y perdre
facilement. Avec ses 66 ruelles, ses 2500 échoppes, ses innombrables ateliers,
c’est une ville dans la ville qui ferme ses 19 portes à 19 heures.
Ce marché est entouré de
caravansérails et de magasins de
toutes sortes, dont l’ensemble occupe des dizaines de milliers de personnes. Le
centre du bazar est appelé « bedesten », ce qui correspond au premier
marché couvert qui fut construit en 1461. On fermait les portes le soir et cela
donnait une sécurité à l’ensemble. Petit à petit, des boutiques se sont
installées sur les voies qui amenaient à ce bedesten. Plus tard, on a
recouvert ces ruelles d’un toit, puis on a construit des portes aux extrémités.
Le tout s’est fait entre les incendies et les tremblements de terre. Ainsi, le
dernier grand tremblement de terre a eu lieu en 1894 et le dernier incendie en
1953. A chaque fois il est resté fermé plusieurs années afin de réparer et de
reconstruire sur les morceaux restants. A l’est du bazar, près de l’entrée
Nuruosmaniye, on trouve un
deuxième bedesten qui est l’ancien marché aux esclaves. Inutile de s’y
précipiter, il n’y en a plus depuis 1846.
Si les parages du bazar sont restés des lieux de commerces et de manufactures
traditionnels, ce n’est pas le cas du marché couvert lui-même, qui est devenu la
caverne d’Ali Baba du tourisme de masse.
Cela ne veut pas
dire qu’il n’y a plus d’affaires à réaliser, mais elles se font désormais dans
un décor de touristes en short et appareil de photo autour du cou. Le
marchandage y est fatigant, sauf si l’on sort un peu des sentiers battus et que
l’on trouve des artisans qui donneront du premier coup le prix correct.
En effet, on ne
marchande que chez les marchands. Il n’est pas facile de dire de combien il faut
baisser le prix initial, cela peut aller jusqu’à 50%, mais ce n’est pas
généralisé. Le mieux est de demander le prix du même article dans plusieurs
boutiques en vérifiant que cela soit bien l’identique. L’or et l’argent
s’achètent au poids ce qui facilite la négociation. Demander toujours le prix du
gramme avant d’entamer les pourparlers. Le bazar reste intéressant pour les
petits souvenirs que l’on trouve en grande quantité et les copies de vêtements
de marques (que les Turcs ne portent jamais). Aux portes de
Beyazit
et de
Nuruosmaniye, les principales,
les Gitans attendent de pied ferme les touristes en tenue de plage qui arrivent
avec les cars des voyages organisés. Ils essaieront de vendre des parfums, des
chaussettes au crocodile rieur, etc. Il est clair qu’il ne faut même pas engager
la conversation ou alors jeter votre argent à la poubelle directement, cela ira
plus vite et le résultat sera le même. |