Istanbul
Mairie de Beyoğlu,
secteur Galata
Perşembepazarı est l’un des quartiers formant la
ville
latine de Galata. Il se trouve au
centre de l’ancienne cité, entre
la
Corne d’Or et la grande tour.
Le tracé des anciennes rues n’a pas changé
depuis le Moyen-âge et il est pratiquement
impossible de s’y déplacer en voiture. Deux
grands boulevards ont toutefois été percés au
XIXe siècle facilitant le trafic de l’époque,
mais plus du tout adaptés de nos jours. Un
tunnel est prévu depuis
Tophane à
Şişhane et devrait voir le jour dans
les prochaines années.
Autrefois, deux rues principales coupaient la
ville génoise et se croisaient à peu près au
milieu de la zone urbaine intramuros. La voie
latérale était appelée Grand’ Rue de Galata,
tandis que l’autre allant du port à la tour,
occupait le tracé exacte des rues Perşembepazarı
et Kuledibi.
Du port, on traversait la place de
la cathédrale Saint-Michel
(disparue dans un incendie), puis la
rue était d’abord bordée de tavernes et
commerces,
la prison et le tribunal
génois
jusqu’au croisement, puis vers le haut, on y
trouvait d’assez grandes maisons bourgeoises (appelées
encore de nos jours « maisons franques »),
le palais du gouverneur
génois (Podestat),
l’église
Saint-Pierre et Saint-Paul,
l’école
austro-hongroise,
la prison
et
l’hôpital anglais.
Une large partie de ces bâtiments sont encore
debout de nos jours, mais pas toujours en bon
état.
Rue Perşembepazarı vers 1920. A gauche, le
Yoğurtcu Han, puis des maisons franques.
A droite, la maison du premier plan a disparu,
comme l'oriel au second plan.
Derriére la maison d'angle (droite) on distingue
l'ancien han Agopian,
aujourd'hui
Ceneralı Han (Generali)
Ancienne réclame d'un commerce rue
Perşembepazarı
A la fin du XIXe et au début du XXe siècle le
quartier était en pleine gloire, surtout à cause
des sièges des principales banques qui étaient
installées à proximité (banque
impériale ottomane,
Camondo,
Agopian, etc.).
Ce n’est qu’a partir des années 1950-60, que le
quartier commença vraiment à se dégrader et les
habitants à partir pour
d’autres quartiers au Nord
ou à quitter la Turquie (affaire chypriote).
Petit à petit, des quincaillers investirent les
lieux pour finir par occuper
presqu’exclusivement le terrain, sauf dans la
partie supérieure, un peu moins délaissée.
Fameuse (et miraculeuse) Vierge Noire
Eglise St Pierre et St Paul
De nos jours, le secteur est encore fort occupé
par les quincaillers que les autorités
n’arrivent pas à faire déplacer à
Okmeydanı (banlieue Nord-ouest).
Toutefois, Perşembepazarı commence à se
développer et à être restauré TRES lentement.
Ici, le retard est grand par rapport au pendant
Est de Galata, le quartier de Karaköy, qui s’est
développé et amélioré en peu de temps.
On y trouve quand même de jolis cafés et
quelques galeries d’art, plusieurs hôtels
boutique et un musée (Banque Ottomane), qui
donne un intérêt certain au lieu en y ajoutant
les nombreux bâtiments historiques.
Carte de Turquie
/
Plan du métro
La partie historique de Beyoğlu |