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Palais de Topkapı

 

 

 


Topkapı Saray
Alemdar Mah..

Le sérail (palais) de Topkapi était la résidence des sultans avant la construction du palais de Dolmabahçe. Bâtit sur l’acropole de l’antique Byzance, le site domine à la fois la ville, le Bosphore et la Corne d’Or, à l’extrême pointe de la péninsule de Stamboul. Ce palais, constitué d’un ensemble de pavillons disséminés dans des jardins était une vraie ville, avec harem, mosquées, bibliothèques, services extérieurs, etc., le tout entouré de hauts murs flanqués de tours de surveillance. Le sérail est aujourd’hui un musée, célèbre pour ses trésors, témoignages d’un passé somptueux.

La disposition des lieux et leur appellation même sont conçues pour inspirer au visiteur la vénération des sultans. On quitte la place du Divan, première cour réservée aux membres du gouvernement, par la porte des Morts, allusion peu discrète à la toute-puissance du souverain, qui avait droit de vie et de mort sur ses sujets, ministres compris.


Le pavillon des Vanniers

Le kiosque des Défilés (Alay köşkü), Gülha

Ce pouvoir se confirme dans la cour suivante, la cour des Hallebardiers, où des hommes de main se tenaient prêts à exécuter toutes les décisions de leur souverain. Au contraire, la porte de la Félicité donne accès à la cour autour de laquelle étaient disposés les appartements privés du sultan et ses locaux de fonction : salle d’audience, archives et trésor.
Au-delà, une quatrième cour, formée de jardins en terrasses, offre des vues admirables sur le Bosphore et la Corne d’Or.
Enfin, bordant les deux cours privées du sérail, s’étend le harem, auquel on ne pouvait accéder que par une seule porte, donnant sur les appartements du souverain. Du XVIIe au XVIIIe siècle, des sultans incapables préfèrent les plaisirs du harem et les fêtes somptueuses aux lourdes tâches de l’Etat. Les grands vizirs et les sultanes-mères (validé), gouvernent en sous-main, mais l’armée veille, n’hésitant pas à recourir à la manière forte en cas de désaccord.
En regardant les murs extérieurs du harem, imaginez simplement cette ville de femmes au temps de sa splendeur. Au contraire des idées reçues, le harem d’Istanbul n’a jamais été le plus grand du monde musulman. C’est celui de Cordoue en Espagne, qui a battu tous les records avec 5000 femmes.

Roxelane fut certainement la plus rusée, d’entre les favorites qui peuplèrent le gynécée qui se trouvait en son temps, dans le vieux palais du côté de Beyazıt. Elle parvint à mettre à ses pieds Soliman-le-Magnifique, alors au plus haut de sa gloire. Durant toute sa vie (1505 –1559), elle ne cessera de tisser les pires intrigues et de tremper dans les plus sombres conspirations. Elle tenta d’assurer le trône à son fils Beyazıt, voulant ainsi s’opposer à son autre fils Selim II. Vaincu, livré au sultan par le roi de Perse auprès duquel il s’était retiré, Beyazıt fut étranglé.
Topkapı, c’est aussi et surtout une véritable caverne d’Ali Baba. Au fur et à mesure de la visite, on découvre une profusion de joyaux et d’objets précieux de toutes sortes, des manuscrits enluminés, dix mille miniatures, entourent le clou de la visite : le Trésor.


Vue d'une partie du palais avec le gynécée

Entrée

Le poignard de Topkapı

Le diamant Piggott

Dans les jardins

Une salle du palais

On y verra entre autres, le trône de Murat III, pesant près de 250 kg d’or pur ou le trône ovale, recouvert d’émaux verts et rouges enrichis d’une multitude d’émeraudes, de rubis, de perles. Plus loin : les vêtements de cérémonie des sultans, ruisselants d’or, de pierres précieuses et fines ou grosses comme le poing. Un autre exemple parmi tant d’autres, le diamant Pigott de 86 carats avec 58 facettes, qui occupe à lui seul une vitrine ou ce poignard oriental aux trois émeraudes, le « Kancar », star du scénario de « Topkapı », film de Jules Dassin. A voir aussi : un trône d’ébène, une armure enrichie de pierres précieuses, deux chandeliers d’or pesant chacun 48 kg et rehaussés de 6 666 diamants, des meubles somptueux, des tapisseries, des faïences, des vases de jade, une couverture en perles, un carquois enrichi de rubis et de saphirs, des encensoirs en or...

Une exposition présente de belles armes perses Séfévides (boucliers, cottes de mailles, épées, armures, sabres, etc.). Les cuisines renferment une riche et extraordinaire collection de porcelaines chinoises, parmi lesquelles des assiettes de céladon dont le vert, dit-on, change de couleur au contact d’aliments empoisonnés. Tout ceci nous donne une image à la fois cruelle et fastueuse des souverains de la Sublime Porte. Détruites par un incendie sous le règne de Selim II (1556-1574), les cuisines furent reconstruites par le célèbre architecte Sinan et toujours agrandies par la suite, en fonction des besoins. Au XVIe siècle, le personnel comprenait plus de 1100 employés, cuisiniers, tournebroches et pâtissiers, qui préparaient des mets et des entremets pour plus de 5 000 personnes en temps ordinaire, et plus de 10 000 lors des fêtes données dans le palais.

Enfin, Topkapı, c’est aussi un sanctuaire pour les croyants. Là, dans un coin du sérail aux murs recouverts de faïence du XVIIIe siècle, est pieusement conservé un manteau du Prophète et d’autres reliques lui ayant appartenu dont une dent et un poil de barbe, ses sabres de combat, deux épées en or, enrichies de pierres précieuses. Le moulage de la main du Prophète et des empreintes de ses pieds. On trouve aussi une main de saint Jean-Baptiste, qui était autrefois au monastère de Saint-Jean-de-Stoudion (Imrahor Camii) à Samatya.

Une visite du palais ne serait pas complète sans les jardins (voir parc de Gülhane), et les dépendences : musée Archéologique, l'ancienne église Sainte Irène (souvent fermée), les ruines des Manganes (pas très accessibles) et le fameux kiosque des Vanniers (Sepetçiler), qui est un restaurant / café très couru (et cher).


Le sérail de Topkapı vue depuis le secteur des bazars et caravansérails

 

 

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