Sandal Bedesten
Quartier
Mahmutpasa /
Çemberlitas..
Mairie de Fatih,
secteur Eminönü
L’ancien marché aux Esclaves fait, aujourd’hui,
partie intégrante du Grand Bazar. Il a
cependant, des accès directs de l’extérieur et
se présente d’une manière différente que le
reste du bazar. En effet, il s’agit ici, d’une
construction particulière, datant du milieu du
XVe siècle, qui était à l’origine, totalement
indépendante du reste du marché.
Dès 1470, ce qui devait devenir le Grand Bazar,
se présentait comme deux constructions peu
éloignées l’une de l’autre, appelées ‘Bedesten’.
Toutes deux étaient à peu près carrées et
surmontées de dômes, fermées par quatre portes.
La première construction (1461), contenait que
des boutiques, tandis que la seconde, Sandal
Bedesten, devait devenir le marché aux
Esclaves. Les deux bâtiments furent rapidement
saturés de commerces et les boutiquiers
s’installèrent progressivement dans les ruelles
des alentours. Ruelles, que l’on fini par
recouvrir, puis de les doter de portes. Le bazar
avait prit forme et les deux bâtiments furent
pratiquement encerclés par cet énorme marché.
L’esclavagisme a été abolit officiellement en
1846 et ce sont des boutiques qui ont depuis
lors, prit la place des esclaves.
Les esclaves venaient essentiellement et comme
le nom l’indique, des pays slaves. Mais d’autres
avaient des origines occidentales ou
caucasiennes. Toutes les femmes des sultans,
ainsi que tous les vizirs et grands vizirs et la
garde impériale (les janissaires), étaient des
‘esclaves’ originaires de ces régions.
Quand on entend ‘esclaves’, il ne s’agit pas
complètement de l’idée occidentale du terme,
mais plutôt, de ‘propriétés’ du sultan.
Concernant les sultanes, il est intéressant de
se pencher sur l’origine de certaines, comme
Aimée Dubuc de
la Riverie ou Gulbahar, femme du
Conquérant,
toutes deux françaises. D’autres étaient
vénitiennes, belges, arméniennes, maltaises,
grecques, génoises ou, comme la fameuse
Roxelane,
ruthènes. |