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Le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, dont
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Les Assyriens de Turquie

 

 

 

 

Le premier des premiers peuples chrétiens

Qui se souvient encore que la langue parlée par les Assyriens n’est autre que la langue du Christ ? En Turquie, les Assyriens dit aussi Assyro-Chaldéens ne sont que quelques dizaines de milliers essentiellement installés dans l’Est du pays ou dans la région très cosmopolite d’Istamboul.
Les Assyriens, qui n’ont plus de pays à eux depuis des siècles, vivent à cheval sur plusieurs pays d’Europe orientale (Turquie, Arménie, Géorgie) et du Proche-Orient (Iraq, Syrie, Liban, Israël, Iran, Jordanie), mais aujourd’hui, c’est bel et bien la diaspora, souvent noyée dans un univers très différent des montagnes de Mésopotamie, qui forme la majeure partie de ce peuple (env. 3 millions de personnes éparpillées en Europe du Nord et en Amérique).
Leur histoire est vieille, de près de 4 000 ans et le petit Etat sur le territoire de l'actuelle Syrie qui existait encore au début de notre ère aurait été converti avant tout autre au christianisme et ce, dès le Ier siècle. On compte chez les Assyriens des appartenances à l'Eglise catholique dite Syrienne (Katolik Sürayani), à l'Eglise nestorienne (Nustûri), ) l’Eglise chaldéenne catholique (Keldani), des orthodoxes dit jacobites (Sürayni Kadim) et des Maronites (Marûni).

 

Une couleur un peu ternie de la mosaïque turque
Les empires se sont agrandis au détriment d’Etats parfois plusieurs fois centenaires. Quant ceux-ci se sont écroulés, certains pays ont retrouvé une indépendance souvent en rejetant les minorités installées dans les limites des nouvelles frontières. D’autres peuples se sont fondus dans la masse en gardant, dans certains cas, leurs particularités ethnique ou religieuse et /ou culturelles. Ainsi les Aroumains ou Valaques de Grèce sont devenus de bons citoyens grecs en gardant leur langue latine. Les Gagaouzes de Bulgarie, Turcs et orthodoxes ont quasiment perdu leur langue, mais une différence culturelle existe bel et bien d’avec les autres Bulgares. Les Assyriens, vieux peuple de Mésopotamie ayant perdu leur Etat lors des différentes évasions perses et arabes, byzantines puis ottomanes, ont su et pu, en partie conserver leur culture et leur langue, mais d’une manière générale, ils se sont fortement arabisés en Syrie, au Liban et dans le sud de l'Iraq. Dans le nord de l'Iraq, peuplé majoritairement de Kurde, les Assyriens se sont kurdifiés et ont un style de vie tout à fait comparable aux Kurdes. En Turquie, où une ombre de leur prestigieux passé demeure, la plupart sont des citoyens turcs comme les autres, ayant toutefois gardé des liens culturels importants avec leur région d’origine, la Haute Mésopotamie.
Il est très difficile de déterminer le nombre précis des Assyriens de Turquie pour plusieurs raisons. La première est qu’il n’y a pas eu de recensement ethnique ou religieux dans le pays depuis 1965. Ensuite, sous l’appellation « Assyriens » , se cachent d’autres groupes religieux : Assyro-Chaldéens, Chaldéens, jacobites, Syriens, nestoriens, maronites, etc. Il faut savoir que toutes ces dénominations ne sont que religieuses et concernent toutes le même peuple, soit les Araméens.
Ces Araméens donc, peuvent être estimés raisonnablement entre 100 et 150 000, de nos jours en Turquie. Si leur nombre a considérablement baissé dans leur région d’origine (Haute Mésopotamie), ce fut surtout avant la création de la République turque (1923) où des guerres civiles et l’intervention de la Russie, la France et l’Angleterre, qui n’ont pas hésité à utiliser les Assyriens contre les Ottomans, ont provoqué une saignée au sein des différentes communautés chrétiennes.
Sous la République, les Assyriens, bien que ne bénéficiant pas du statut de minorité accordé aux orthodoxes, Arméniens et juifs par le Traité de Lausanne de 1923, ont retrouvé un calme précaire jusque dans les années 1980. A cette date, une guerre civile kurde éclata et les minorités de la région ne furent pas épargnées. Les Assyriens commencèrent donc à émigrer en masse, d’abord vers les centres urbains de Turquie et ensuite en Europe occidentale, particulièrement en Suède, Suisse, Belgique, Allemagne et France. Ce n’est que récemment que le calme est revenu dans la région, mais beaucoup de personnes déplacées n’ont encore pas pu réintégrer leurs villages à ce jour.



Une communauté assyrienne d'Istamboul


Dès 1990, plusieurs vagues de réfugiés assyriens arrivèrent d’Iraq suite aux bombardements des Américains et en Anglais sur ce pays. Pour les seules années 1999 et 2000, on estime à 15 000 le nombre des réfugiés, dont certains n’ont fait que transiter par la Turquie pour se rendre plus à l’Ouest, mais d’autres sont toujours dans des camps à la frontière et y vivent dans l’indifférence générale.

Les Assyriens de Turquie n’ont pas de revendications territoriales. Tout au plus, le désir d’obtenir le statut de minoritaire de la part du gouvernement turc, comme en bénéficient d’autres minorités chrétiennes. Les pratiques religieuses sont toutefois libres en Turquie et les Assyriens sont des citoyens à part entière qui ont les mêmes obligations et les mêmes droits que les autres Turcs.



Village assyrien dans la région de Elazığ, en Anatolie orientale

La reconnaissance du statut de minoritaire pourrait favoriser les rapports de l’Eglise et de l’Etat. Il n’est pas aisé pour les Assyriens de construire de nouvelles églises ni même de restaurer les anciennes. Il n’est pas possible non plus, d’avoir un enseignement libre de la langue et celle-ci a tendance à se perdre au profit de l’arabe et quelque fois du kurde (kurmanci), dans la région de Mardin, au profit du turc dans le reste du pays.

Communautés assyriennes (Süryani Kadim – Assyriens jacobites)

Si les communautés se sont réduites dans le Sud-est du pays, celles de l’Ouest sont toutefois très actives, vivantes et, surtout, jeunes.
A Istamboul, les Assyriens sont surtout présents à Yesilköy, Bakirköy, Kadiköy, Sisli, Kurtulus, Gedikpasa, Samatya, Sefaköy, Küçükçekmece et Avcilar. Huit églises sont en activité pour les communautés orthodoxes ainsi que 5 autres pour les catholiques et 1 temple protestant (+ le temple calviniste de Tünel qui n’est pas communautaire –culte en turc-). L’archevêché se situe à Tarlabasi, sur le versant ouest de la colline de Péra.



Eglise assyrienne à Diyarbakır


Communauté à Adıyaman

Les Assyriens possèdent plusieurs associations dont la principale est présente à Kinali Ada, la première des îles des Princes.
Dans le reste de la Turquie, les communautés assyriennes sont surtout présentes à Midyat, Mardin, Diyarbakir, Elazig, Simhor, Malatya, Bitlis,Adiyaman, Idil, Nusaybin, Urfa et Ankara. Leur centre culturel et, disons de rayonnement, est le Turabdin (région de Midyat) ; monastère dont la réputation n’est plus à faire.

Fêtes assyriennes



Eglise patriarcale Sainte Marie à Tepebaşı, Istamboul
Les Assyriens ont une vie culturelle assez active, particulièrement à Istamboul et dans les grandes villes d’Anatolie. Les chants, la musique et les danses traditionnelles vivent ou revivent au sein de nombreuses associations. Il est d’ailleurs possible d’obtenir des CD chez tous les disquaires de la ville.

Evêque assyrien d'Istamboul et d'Ankara

Les nombreux sites Internet témoignent eux aussi, d’une société refusant l’assimilation dans de nombreux pays d’Europe, tandis qu’en Turquie, ils font revivre une couleur de la mosaïque ethnique du pays, qui avait presque disparu. Les fêtes religieuses sont généralement basées sur la Bible, et le Nouvel An se célèbre le ler avril de notre calendrier. Pour les Assyriens, nous sommes en l'an 6750...


Adresses utiles
Sa Majesté
Moran Mor Ignatius
I .Zekka Ayvaz
Patriarche de l’Eglise d’Antioche et de tout l’Orient
Eglise Assyrienne jacobite
Bab toma P.O. Box 22260
Damas –Syrie

Archevêché
Mor Filiksinos Yusuf Çetin
Evêque d’Istamboul
et d’Ankara,
Tarlabasi Karakurum Sokak 20
80070 Beyoglu
Istanbul – Turquie
e-mail :
info@suryanikadim.org site : http://www.suryanikadim.org/


Voir aussi les communautés
chaldéenne et araméenne

 

 

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