Mete Bey est un vrai amoureux de Galata. Ce qu’il aime avant tout, c’est « sa » ville. Non, pas Istamboul, mais la ville (disparue) de Galata, ses vieilles maisons génoises, ses traces de bâtiments antiques, les murailles ruinées et la tour médiévale au pied de laquelle il vit avec sa famille. Sa maison n’est pas banale, c’était autrefois la prison anglaise ! Intelligemment restauré par ses soins, le bâtiment laisse encore voir les traces de son passé. La promenade, le cachot, les barreaux aux fenêtres du rez-de-chaussée ou les graffitis des prisonniers sur les murs, tout rappelle la geôle.
Mete Bey est un maton agréable qui est aussi architecte plein d’idées. La transformation de cette prison anglaise en restaurant géorgien a permis de sauvegarder une vie de quartier qui n’existe pratiquement plus dans le reste de Galata. La rue est habitée essentiellement par des Levantins regroupés autour de deux églises catholiques. Comme autrefois, le turc, le français, l’italien et le grec sont les langues qui se répondent d’une fenêtre à l’autre et qui donnent à l’endroit son caractère particulier.