Rien ne permet d’avoir des certitudes quant à la
véracité du texte ci-dessus. En effet, une
certaine Aimée-Rose du Buc, née le 19 décembre
1776 dans les îles américaines, a bien disparue
en juillet 1788 lors de son retour de France en
Martinique. Mais, ceci est en contradiction avec
la date de naissance du sultan Mahmut II, en
1785.
Certaines sources turques indiquent que la
sultane Naksidil, quatrième Kadin (épouse), de
l’empereur, adopta le petit Mahmut, fils d’une
autre femme du sultan, décédée prématurément et
qui aurait aussi été d’origine créole.
Autre possibilité : Aimée-Rose du Buc et Aimée
Dubuc de la Rivery, sont deux personnes
différentes qui ont toutes deux disparues en
mer.
Ce qui ne fait pas de doutes, ce sont les
origines créoles de la sultane Naksidil. Ainsi,
cette sultane devenue sultane-mère ou
« validé » lors du règne de Mahmut II, avait
même fait venir des sœurs catholiques de France
pour parfaire l’éducation de son fils, que la
population appelait : Gavur Sultan,
c’est-à-dire, le sultan infidèle.
On est donc à peu près sûr aujourd’hui, que la
sultane-mère a gardé sa religion d’origine tout
au long de sa vie et l’a même transmise à son
fils sultan. Ainsi, et bien que l’on trouve des
traces de dons à certaines fondations
religieuses musulmanes de la part de la sultane
et du sultan, aucun des deux personnages n’a
laissé une mosquée impériale, comme il était de
tradition de le faire, même pour les sultanes
mères qui avaient gardé leur religion d’origine
en secret.
Le sultan Mahmut II qui, de façade, pratiquait
la religion musulmane, a laissé des traces
importantes dans l’histoire de l’Empire ottoman.
C’est sous son ordre, dicté du haut du mihrab
de la mosquée du
Sultan Ahmet (mosquée Bleue), que la
garde impériale des janissaires fut dissolue. Un
massacre général s’en suivit sur
la place de
l’Hippodrome et dans leur quartier de
Vatan, autour de la mosquée
de Fenari Isa.
Mahmut II fut apprécié des habitants chrétiens
de l’empire, notamment les Arméniens grégoriens
et les Grecs orthodoxes. Plusieurs églises et
chapelles ont été construites sous son règne,
avec son financement. L’église la plus
importante est sans doute, celle de la Panaya à
Balikli (Panaghia Balouklou).
Mahmut II a également laissé des traces dans
l’architecture civile, comme sa fameuse
bibliothèque à Nicosie (République
de Chypre du Nord).
La légende de la
sultane française
Lettre d'un
témoin des funérailles de la sultane
La prophétie,
selon
Barbara
Chase-Riboud (La Grande Sultane)
Légende ou
réalité : le sultan Mahmut II, fils de la
sultane française
Le janissaire
amoureux de la sultane
Le mausolée de la
sultane Naksidil
Le mausolée du
sultan Abdulhamit Ier
Le mausolée du
sultan Mahmut II
Le château Dubuc
et la presqu'île de La Caravelle |