Beykoz est la ville la plus importante
du Bosphore après Istanbul et Üsküdar. C’est une municipalité qui fait partie de
la Grande Municipalité d’Istanbul (İstanbul Büyük Belediyesi) qui correspond à
la province d’Istanbul.
La municipalité de Beykoz compte 25 quartiers (mahalle) avec 220 000 habitants
et 20 villages (köy) habités par 24 000 personnes. Elle s’étend sur 239 km2 et
est encadrée au nord par la mer Noire et à l’ouest par le Bosphore. Au sud elle
a des frontières communes avec les municipalités d’Üsküdar et d’Ümraniye et à
l’ouest avec Çekmeköy et Şile.
La population est très concentrée au sud-ouest de la municipalité, tout au long
du Bosphore. L’intérieur des terres et les bords de la mer Noire ne comptent que
de petits villages agricoles et de grandes zones boisées et sauvages.
Baie de Beykoz |
Eaux-Douces d'Asie |
Palais de l'impératrice Eugénie
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Ruines pres de Çubuklu |
Le nom de la ville a des origines incertaines. Selon la mythologie,
Amykos le
roi des Bybrices
résidait en ces lieux. Il n’est pas impossible que Beykoz soit
un mélange du mot turc « Bey » (titre ottoman) et « kos » devenu « koz ».
Quoi qu’il en soit, le lieu était habité par des pêcheurs byzantins quand les
Ottomans s’en emparent à la fin du XIVe siècle et érigent
une forteresse dans
les environs (Anadolu Hisarı). Au XIXe siècle la ville développe son industrie
notamment dans le secteur du papier (Yalıköy) et du verre (Paşabahçe). Tandis
que les bords du Bosphore voient fleurir des palais et des résidences
bourgeoises, des quartiers populaires grandissent à l’intérieur et en
périphérie.
Centre de Beykoz |
Vue générale de Beykoz depuis Kavacık |
Nouveaux quartiers populaires |
Quartier de
Soğuksu |
Centre-ville |
Nouveaux quartiers des classes moyennes |
Palais de Hünkâr İskelesi |
Bois d'Abraham (Abraham korusu) |
En 1833, le Traité d’Unkiar Skelessi (Hünkâr İskelesi) est signé au palais du
même nom situé un peu à l’écart de Beykoz. Le traité prévoyait une assistance
mutuelle entre la Russie et l’Empire ottoman en cas de guerre.
Une garnison importante était cantonnée dans une caserne aux abords du palais
(Beykoz kışlası). C’est aujourd’hui un centre culturel.
Parc de Kavacık et pont Sultan Mehmet
II |
Ancienne caserne ottomane (centre culturel) Beykoz |
Le patriarche Bartholomé Ier est reçu par le maire
de Beykoz Yücel Çelikbilek (AKP) |
Groupe folklorique de la mer Noire
(Beykozlu Giresunlular Derneğinin) |
Aide aux chiens des rues en hiver |
Jardins ouvriers dans le quartier de
Tokatköy (Hobi bahçeleri)
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Dans les années 1960-1970 la ville de Beykoz et les villages au sud, ont connu
une expansion importante entrainant parfois des constructions anarchiques. Des
quartiers périphériques ont accueilli une population ouvrière souvent originaire
de la partie orientale de la mer Noire (Giresun). D’autres quartiers plus cossus
ont également vu le jour sur les hauteurs de la ville. Le centre de Beykoz et le
long de la côte, les villas sont généralement habitées par des familles
stambouliotes de vieilles souches y compris des Grecs, des Arméniens, des
Bulgares et des Juifs.
Beykoz est aujourd’hui une ville avec un centre actif, des banlieues aisées et
d’autres défavorisées possédant une industrie et des services qui ne dépendent
pas forcément d’Istanbul pour leur fonctionnement.
De manière générale, la population est conservatrice et peu ouverte.
Palais des Eaux-Douces (Küçüksu) |
Anadolu Kavağı |
Chapelle orthodoxe aux Eaux-Douces
(Göksu Meryem Ana Ayazması)
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Palais d'été du Khédive d'Egypte, Kanlıca |
Anadolu Hisarı |
Restaurant Taşlıhan, Anadolu Feneri |
Parc du palais d'été du Khédive, Kanlıca |
Vallée de Riva |
Le tourisme à toute son importance pour la municipalité de Beykoz. Le secteur
est d’ailleurs fort exploité le long du Bosphore, particulièrement à
Kanlıca,
Anadolu Hisarı
et Anadolu Kavağı, pour le tourisme international. Les
palais du
Khédive à Kanlıca, du Hünkâr İskelesi à Beykoz, le château Yoros à Anadolu
Kavağı, la forteresse d’Anadolu Hisarı et le
palais des Eaux-Douces, sont des
lieux très fréquentés. Le tourisme local complète le tableau en se rendant dans
les villages du Bosphore pour la gastronomie, mais aussi au village polonais de
Polonezköy, dans les parcs et jardins, au Mont du Géant ou dans la petite
station balnéaire de Riva.
Les hauteurs de Beykoz et l’arrière-pays sont très favorables aux randonnées.
Des sentiers balisés existent un peu partout.
Vallée de Riva |
Fête Dieu a Polonezköy (juin)
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Embouchure de la mer Noire et village d'Anadolu Kavağı
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Anadolu Feneri |
Fête Dieu a Polonezköy (juin) |
Chiens de rue sur les hauteurs de Beykoz,
l'immense refuge est
insuffisant |
Village de Riva
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Anadolu Feneri |
Kanlıca |
Tombe du Géant - Mont du Géant
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Polonezköy |
Bois d'Abraham |
La vallée de Riva débouche sur la mer Noire à l’emplacement du village de Riva
certainement fondé par les Génois, comme la forteresse en ruines à l’entrée de
la localité. C’est une vallée fertile dont les villages sont restés de petites
dimensions. A l’est de la vallée, se sont principalement des zones forestières
qui s’étendent jusqu’aux limites de la municipalité de Beykoz.
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