Büyük Valide Sultan Han
Mercan.
Mairie de Fatih (Eminönü)
Tram :
Çemberlitaş
ou
Beyazıt
C’est le plus grand caravansérail d’Istanbul et
bien qu’en très mauvais état, il donne une idée
bien précise de ce qu’étaient ces grands relais
pour les caravanes qui sillonnaient tout
l’Empire. On parle souvent de la « Route de la
Soie », mais on trouve ce type de constructions
dans toutes les anciennes provinces ottomanes,
de l’Algérie à la Bosnie en passant par la
Grèce, le Liban, la Syrie ou la Roumanie.
Les caravansérails étaient des forteresses
accessibles, dans la plupart des cas, que par
une seule porte, unique élément en bois dans une
structure de pierres et de briques. Ces portes
monumentales qui étaient recouvertes de métal,
s’ouvraient exclusivement pour laisser entrer ou
sortir une caravane. Pour la circulation
piétonne, une porte plus petite ressemblant à un
guichet et appelé « chatière » permettait de
filtrer les passages.
Des fondations religieuses assumaient le
fonctionnement du caravansérail et l’accès pour
les commerçants-voyageurs en était gratuit. Dans
la plupart de ces « palais des caravanes », on
trouve un lieu de culte.
Le Büyük Valide Han, fut édifié en 1651 par la
sultane-mère (Valide) la grecque Kösem
Sultan, mère du sultan Murat IV et épouse du
sultan Ahmet Ier. La secte des
Bektaşi
en assumait la gérance, mais une communauté
chiite
iranienne était (est) représentée.
Chaque année, pour commémorer leurs martyrs de
Kerbala, les chiites organisaient une
processions jusqu'aux quais d'Eminönü en se
flagellant. Cette pratique fut interdite des les
premières années de la République.
L’ensemble est formé de trois cours, celle du
milieu étant la plus vaste. Tout au tour de la
cour principale, une galerie permettait de
garder son attention sur les marchandises
entreposées au centre. Malheureusement, on ne
distingue que le haut des ogives bouchées par
des constructions anarchiques construites dans
les années 40 pour rentabiliser les magasins du
rez-de-chaussée installés dans les anciennes
écuries.
La cour ouest, est en fait une structure plus
ancienne, certainement un
caravansérail
byzantin qui fut incorporé à la
construction du XVIIe siècle. C'est dans cette
partie que fut installée la première imprimerie
en arménien, en 1587.
De nos jours, le premier étage est occupé par
des ateliers de tisserands dans les parties sud
et nord, tandis que l’ouest est pratiquement
abandonné et qu’un morceau de la galerie est
s’est écroulé après un tremblement de terre.
Au centre, un
oratoir a été
reconstruit après un
incendie et est utilisé pour les cultes de
la communauté chiite
iranienne
qui
en est propriétaire.

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