Sorbet
ottoman
Le nom du sorbet en français est tiré du turc « þerbet », lui-même tiré de
l’arabe « chariba » qui signifie boire. Le vin (þarap) et le sirop (þurup)
ont la même origine.
Les sorbets sont connus depuis l’Antiquité en Asie Mineure et au
Proche-Orient, mais se sont les Ottomans qui en démocratisèrent la
consommation tout en recherchant de nouveaux arômes, parfois forts
étonnants.
L’islam prohibant l’alcool, le sorbet était surtout consommé chez les
musulmans. Dans les familles bourgeoises, il était servi dans des coupes en
or, en argent ou en cristal, notamment aux fêtes de circoncision ou à une
naissance, parfois aux fiançailles.
Il existe des centaines de sortes de sorbets tirés du miel, de noix, de
fruits secs ou de fruits frais. Le but étant d’en faire une espèce de sirop
dilué dans de l’eau et servi avec des glaçons.
Le sorbet ottoman typique est celui au tamarin (fruit du tamarinier) qui se
consomme depuis le XVe siècle pendant le ramadan.
De nos jours, la tradition du sorbet est tombée en désuétude et a été
remplacée par des boissons conditionnées qui ne demandent aucune
préparation.
Le sorbet occidental puise ses origines dans le sorbet ottoman. La boisson
est devenue glace, mais a gardé son rôle désaltérant et rafraîchissant.
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