Comme
partout dans le monde, les cimetières sont
placés aux abords des villes. Ýstanbul ne fait
n’a pas fait exception dans l’histoire, et
encore aujourd’hui, le long des remparts de
Théodose II, on peut voir une série de
cimetières anciens de plusieurs communautés
(musulmans, assyriens, grecs, arméniens). Le
grand cimetière juif et celui des
Caraïtes,
se trouvent sur les hauteurs de
Hasköy
(nord
de la Corne d’Or), amputés par le 1er
périphérique.
Péra (Beyoðlu)
avaient aussi ses propres cimetières par le
passé. Ils s’étendaient sur deux zones. Celle de
l’ouest, les Petits-Champs a été restructurée
dans les années 1850. Cette zone partait de la
tour de Galata pour aboutir dans les environs du
Péra Palace, avec des sections musulmanes et
catholiques.
La deuxième zone a été réaménagée un peu plus
tard, jusqu’aux années 1870. Elle se situait aux
abords de l’actuelle
place du Taksim,
entre Gümþsuyu (cimetière protestant) et Elmadað
(cimetières arméniens grégorien et catholique).
Entre, se trouvaient également des sections
orthodoxes et musulmanes.
C’est suite à l’élargissement de la ville que
les vieux cimetières ont été détruits et que de
nouveaux emplacements ont été désignés :
Pour les musulmans :
Feriköy
Pour les catholiques latins :
Pancaldi (Pangaltý)
Pour les protestants ottomans, y compris les
Arméniens :
Feriköy
Pour les orthodoxes, les juifs italiens
(marranes), les Arméniens catholiques et
grégoriens :
Þiþli
Tous ces cimetières fonctionnent encore de nos
jours.

Ancien cimetière arménien de
Pancaldi avant sa disparition (années 1940)

Boulevard Cumhuriyet
Lorsque la zone des Grands Champs a été
réaménagée à la fin du XIXe siècle, seul
demeurait l’ancien cimetière grégorien et une
section arménienne catholique, au nord de
l’actuel parc Gezi. A l’emplacement exact de
l’hôtel Divan, se situait la petite chapelle en
bois Saint-Jacques (Surp Agop).
Sur ce terrain, soit entre le parc Gezi et le
musée Militaire, ce n’est que dans les années
1925-1940 que des immeubles ont été construits
et, notamment, la
Maison de la Radio
qui
se trouve juste en face de
Notre-Dame de Sion.
Il n’y a pas eu de spoliation, puisque la
municipalité a mis à disposition d’autres
terrains pour les nouveaux cimetières.
La
polémique lancée par la diaspora arménienne à
l’occasion des récents événements de Taksim et à
l’opposition par les Stambouliotes à voir
disparaître le parc Gezi, est sans fondement.

Entrée du cimetière orthodoxe de
Þiþli

Ancien cimetière
musulman de Gümüþsuyu
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