VIIIe siècle
Quartier de
Sultanahmet –
Mairie de Fatih,
secteur Eminönü
Découverte récemment lors de la construction
d’un immeuble commercial, on ne sait pas le nom
de cette chapelle qui était située dans le
domaine impérial du
Palais Sacrée ou
Grand Palais.
Selon les documents parvenus jusqu’à nous et les
témoignages des Croisés de 1204, le domaine
impérial comptait trois églises et neuf
chapelles qui contenaient chacune d’elle, des
saintes reliques, ramenées de Jérusalem par
sainte Hélène au IVe siècle.
L’une d’entre elles, contenait les 22 reliques
dérobées et ramenées au roi de France, pour
lesquelles celui-ci, construisit la
Sainte-Chapelle à Paris. D’autres chapelles
possédaient des reliques non moins connues, dont
le Saint-Suaires dit de Turin (d’Edesse / Urfa),
ou le reliquaire contenant un morceau de la
Vraie Croix, ramené en Anjou et devenue le
symbole d’abord de la résistance, puis du
nationalisme français (Croix de Lorraine).
Epines de la Couronne, morceaux de la Vraie
Croix, l’Eponge, la Lance, les Clous, le Saint
Sang et tant d’autres reliques, garnissaient les
chapelles impériales qui furent pillées par les
Croisés pendant l’occupation latine de
Constantinople entre 1204 et 1251. La plupart de
ces reliques sont aujourd’hui exposées dans des
églises de France, de Flandre ou d’Italie.
Que contenait exactement la chapelle impériale
de Sultanahmet ? Personne ne peut le dire
aujourd’hui, d’autant plus que personne ne peut
lui donner un nom.
La chapelle a un plan basilical, et est
étonnamment tournée vers l’ouest. Au sud, une
source sacrée est surmontée d’une peinture en
mauvais état, représentant la Vierge à l’Enfant.
Tout laisse à penser que la chapelle ou tout au
moins la source (ayazma), était dédiée à
la Vierge.
L’eau de l’ayazma dégage une énergie hors
du commun, selon les résultats d’une étude
réalisée en Belgique en été 2004.
La chapelle ne compte pas d’autres vestiges
décoratifs que la peinture sur l’ayazma,
mais le bâtiment voûté a gardé un aspect global
intact. Selon le spécialiste Rinaldo
Tomaselli, la
construction de la chapelle remonte au VII ou
VIIIe siècle.
Avant de pénétrer dans la chapelle, dans une
pièce du sous-sol du magasin, des mosaïques ont
été mises à jour et protégées. Il s’agit
vraisemblablement d’un autre bâtiment faisant
suite au
palais de
Magnaura, où se trouvait l’une des
deux salles du trône du Palais Sacré. Les
mosaïques de haute qualité, ne sont pas
représentatives, mais à motifs géométriques.
Elles ont été réalisées entre le VIe et VIIIe
siècle.
Bien que l’accès aux mosaïques et à la chapelle
se fasse uniquement par le magasin construit au
dessus, il est tout à fait possible de visiter
les lieux avec la permission des commerçants
exerçant sur place.
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