Venedik Sarayı
Quartier de
Tünel
Le griffon sur la façade rappelle que ce fut
autrefois l’ambassade de la république de
Venise. C’est un des seuls « palais » qui a
échappé aux flammes lors du grand incendie de
Péra
au début du XIXe siècle. Ce bâtiment passa
successivement des mains des Vénitiens à celles
des Français, puis à celles des Austro-hongrois
pour terminer dans celles des Italiens quand
l’Empire
austro-hongrois perdit ses dernières
possessions italiennes.
L’Italie y installa son ambassade jusqu’en 1923
où toutes les ambassades d’Istanbul furent
transférées à Ankara. Depuis lors, ce palais ne
sert plus que de résidence pérote à
l’ambassadeur lors de ses visites stambouliotes.
Comme tous les autres ambassadeurs, il bénéficie
non seulement de cette résidence « de ville »,
il en possède une autre à
Tarabya
sur le
Bosphore.

Le consulat d’Italie se trouve un peu plus bas
dans les jardins. C’est une demeure levantine de
style qui fut nationalisée quand l’Italie passa
de royaume à république, tandis que le service
des visas occupe ce qui fut, l'ancien
consulat. Les immenses jardins qui
entourent les bâtiments, communiquent avec ceux
du
palais de Russie
et ceux de l’ancienne légation d’Espagne. De
l’autre côté de la petite place d’Italie,
s’étendent les jardins du
palais de France
et ceux du
palais de
Hollande. Même si le tout n’est pas
accessible au simple citoyen, cela forme un
immense espace vert au milieu de la ville qui
peut être considéré comme le poumon de Péra.

Le palais de Venise fut aussi la résidence du
fameux Casanova, espion et ambassadeur de la
République.


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