C’est en 1831 que la communauté arménienne
catholique qui n’était alors pas encore reconnue
comme « Nation » par les autorités ottomanes,
décida de construite une église et un hôpital
juste derrière l’hôpital Saint-Louis, actuel
consulat de France.
Les premiers bâtiments provisoires furent élevés
en bois pour parer à l’urgence due aux épidémies
de choléra et de peste. En 1836, on commença à
construire un autre bâtiment plus adéquat à
Pangalti, puis de 1884 à 1888, on érigea un
véritable hôpital en dur à l’emplacement actuel,
en face du cimetière arménien Saint-Jacques.
Plutôt qu’un simple hôpital, l’établissement
Saint-Jacques était un complexe comportant un
hôpital chirurgical, une école de médecine, un
hospice pour personne âgées et une chapelle.
En 1968, l’hôpital a été entièrement reconstruit
pour répondre à un besoin de modernité. Les
logements pour les personnes âgées ou
défavorisées on été maintenus puisqu’il
s’agissait d’une structure séparée de l’hôpital.
En 2008, la fondation arménienne Saint-Jacques,
rompant définitivement avec la tradition de
soins et d’aide envers les démunis, décida de
rentabiliser ses terres d’Elmadağ. Un projet
démesuré vit le jour, prévoyant la destruction
de tous les anciens bâtiments, à part les
maisons pour les personnes défavorisées qui sont
protégées par la loi sur les monuments
historiques.
Les nouveaux bâtiments devaient comprendre un
hôpital avec 40 lits, un immeuble résidentiel et
un centre commercial avec parking souterrain.
Les maisons sociales devaient être vidées de
leurs locataires pour une restauration et une
location à but lucratif.
La fin des travaux est prévue pour 2017.
Le système très avant-gardiste des maisons
sociales existe à Istanbul depuis le milieu du
XIXe siècle et est un des tout premiers du genre
en Europe. Il consistait à loger des familles à
bas revenus, dans des logements construits pour
les membres d’une communauté, généralement
religieuse. Un des principaux exemples à
Istanbul, sont les maisons sociales de Besiktaş,
construites pour les employés du palais de
Dolmabahçe.
Les maisons sociales sont construites en ligne,
à flan de colline. Il s’agit de 25 maisons
identiques à deux étages comptant au total 175
logements.
Les maisons sociales Surp Agop, faisaient partie
d’un vaste ensemble appartenant à la communauté
arménienne catholique.
La chapelle Saint-Jacques a été construite en
1968 en même temps que le nouvel hôpital Surp
Agop. Elle a remplacé une autre chapelle en bois
qui se trouvait de l’autre côté du boulevard, à
l’entrée du vieux cimetière qui n’existe plus.
La chapelle de 1968 a été détruite récemment par
la fondation dans l’objectif de reconstruire des
locaux commerciaux plus vastes.

Le projet d'aménagement des terres de
Surp Agop
(Şancity).
En premier
plan un hôtel 5* de
8
étages et de 250 chambres.
Surp Agop Hastanesi
Voir
les maisons
sociales Surp Agop
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