Les caravansérails étaient des sortes de relais
pour les caravanes. On en trouvait sur toutes
les routes commerciales de l'Empire ottoman, de
la Bosnie-Herzégovine à l'Afrique du Nord et
également, au Proche-Orient et dans le Caucase.
Dans les villes, les caravansérails se
trouvaient principalement situés aux abords des
marchés et bazars, mais également autours des
mosquées d'envergure où les marchés n'étaient
pas non plus, absents.
Ils étaient administrés par des fondations,
souvent religieuses (musulmanes, juives, jamais
chrétiennes). Les marchands et voyageurs
pouvaient y rester 3 jours tout au plus et ne
payaient pas un logement, mais faisaient un don
selon leurs moyens.
Des gens vivaient à longueur d'année dans les
caravansérails et s'occupaient de l'entretien
des lieux et des services aux voyageurs et
commerçants.
Les caravansérails se composaient de 4 bâtiments
construits autour d'une cour, dans laquelle se
trouvait au centre, un lieu de culte. Les
écuries et les entrepôts étaient au
rez-de-chaussée, tandis que les cuisines, les
salles de repos ou cellules, se trouvait à
l'étage. On pouvait aussi y trouver les artisans
que les voyageurs cherchaient pour s'occuper de
leurs affaires et des animaux.
Le système des caravansérails, comparable aux
relais des diligences en Europe occidentale, a
des origines lointaines et certainement
asiatiques. Cependant, il était déjà connu des
Byzantins dès le IIe ou IIIe siècle. Les
Ottomans l'ont perfectionné et organisé, surtout
à partir du XVe siècle. Enfin, il a disparu au
début du XXe siècle avec l'avancé progressive du
chemin de fer.
A Istanbul, les plus vieux caravansérails,
parfois aussi appelés Han, sont de l'époque
byzantine (Ve et VIIe siècle). Les plus grands
et les plus beaux sont du XVIIe siècle.
Avec l'évolution du commerce, le caravansérail
s'est transformé au XIXe siècle en immeuble
commercial, ne pouvant plus abriter que des
marchandises et délaissant complètement les
caravanes. Ces immeubles, dont l'architecture
n'a plus un style oriental très marqué, ont
souvent été construits par les maitres du
commerce ottoman, les membres des minorités
ethnico-religieuses. Aussi bien dans la
capitale, que dans les autres grandes villes de
l'empire (Salonique, Smyrne, Antioche, Alep,
Alexandrie, etc.), les han ou maisons de
commerce, allaient faire concurrence dans la
finesse d'architecture, aux plus rayonnantes des
villes d'Europe occidentale.
A Istanbul, certains de ces bâtiments témoignent
encore de ce passé glorieux. Certains ont changé
leur nom, mais d'autres gardent encore le
souvenir des prestigieuses familles, auxquelles
ils ont appartenu : Fresco, Agopian, Camondo,
Fraige, Castro, Couteau, Carlmann, Ralli, Camhi,
Helbig, Crespin, Ostrorog, Pardo, Rizzo, Ferry,
etc.
Visites de han et
de caravansérails
Liste de han et
caravansérails |